Réflexions (c'est le titre de l'ouvrage )

Jacqueline-Fischer-reflexionsred.jpgJe n'aime pas les concours en art textile, ni en art tout court d'ailleurs et j'ai déjà dit pourquoi

ici dans l'article portant ce titre.

 Pourtant lorsqu'en 2010 à Saintes-Marie aux mines, cette grand messe quiltique bien connue des artistes textiles, le thème était le mélange de matières pour disait-on "sortir du carcan de la fibre ",  cet intitulé corroborait si exactement ce que  je ne cesse de dénoncer, cette fuite du tissu pour faire plus artiste ou plus contemporain que mon sang n'a fait qu'un tour. J'ai voulu participer, pour protester , mais tout en respectant les règles.

L'idée était de bâtir dans les dimensions demandées , un ouvrage où d'abord on montrerait que le tissu lui-même pouvant être constitué de matières différentes (fibres végétales, animales , etc ) , il n'était pas obligé d'en sortir pour respecter une régle dont l'absurdité ne semble avoir frappé personne.

J'y ai employé  nombre de techniques : assemblage en piécé classique, crazy à l’ancienne, assemblage à bords vifs, feutrage à l’aiguille, broderies (points et techniques variées), travail de superposition rebrodées à la machine, appliqué inversé, appliqué en relief, tissu cloqué, texturé rebrodé. broderie perse, impression d’images numériques donnant aux tissus l’aspect d’autres matières (carrelage, bois, plastique), dentelles naturelles ou peintes. tissus cousus classiquement mais aussi assemblés à bords vifs et donc s’effilochant...

 Les ajouts «classiques » perles boutons permettent également l’addition de bois, verre, plastique, nacre et morceaux de coquillage et issus du rayon bricolage (rondelles de métal ).

 Les surfaces réfléchissantes   sont entourées des textes écrits à l'envers, réflexions sur la place du tissu dans l'art textile contemporain.  Dans l'ouvrage, le travail textile  est relégué au rôle de cadre,  puisqu'on accuse si souvent les techniques proprement textiles et inspirées de techniques anciennes avec des matières habituelles d'être réductrices.. Autour de la matière non textile réflechissante prend la place prépondérante. Le miroir aurait permis, si l'oeuvre avait été exposée,  de contenir un véritable principe de changement ,de refléter les oeuvres des autres et le public dans une sorte d'art plus complet.

La photo jointe ne peut représenter l’oeuvre telle qu’elle est, puisqu’elle va changer comme un caméléon, mais à l’envers.

Si elle  été sélectionnée ? A votre avis ?

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