A propos d'une exposition

A propos d'une exposition dont on parle beaucoup...

Il s'agit de l'exposition de quelques quilts anciens américains visibles jusqu'ai 19 Mai à la fondation Mona Bismarck à Paris.

 On peut se faire une idée en cliquant sur ce lien.

lien vers Connaissance des Arts

 Lequel m'a été donné par une amie qui se réjouissait à fort bon droit qu'on parle (enfin) de patchwork dans un revue d'art et surtout qu'on en parle en tenant compte de ce que je nomme l'art premier .

La chaîne de télé F2 a relayé l'information récemment sur télématin -juste après un reportage sur l'héliciculture . Mieux que rien, mais , toujours rangé côté patrimoine, antiquités,   folklore,curiosité touristique etc .. Ce qui me cfhiffonne toujours autant !

 Le problème est moins pour moi qu'on parle de patchwork que de la façon dont on on en parle, de ce qui est montré et de la manière dont le  "grand" public, déjà très ignorant en France en  la matière  va comprendre la chose.

 Les quilts montrés sont des patchworks américains issus d'une collection et certains sont des pièces magnifiques. Il faut penser déjà que ce sont des orignaux et non des copies ou reproductions d'anciens,  ce qui est tout différent et pourtant si diffcile à faire admettre au sein des clubs, associations et autres ateliers . Tant que les copies seront prisées autant que les originaux dont elles découlent , on n'aura pas beaucoup avancé. Or certains commentaires que j'ai lus en milieu spécialisé laissent à entendre que ces oeuvres sont "banales"et ne vaudraient pas le déplacement, pour cette raison.. Banales, non, et certes pas pour le grand public ,  mais banalisées en milieu "quiltique"  par la manière dont on conçoit le patchwork et la façon dont on l'exécute.  

Pourtant   le public qui voit ces oeuvres peut penser à bon droit que le patchwork,   c'est américain exclusivement (mais quid des pays d'Europe et notamment du Royaume-Uni qui a une tradition aussi fournie et largement antérieure?) et les oeuvres pour superbes qu'elles soient ne sont que quelques aspects du patchwork américain déjà, qui est infiniment plus varié  et continue d'évoluer dans différentes directions.

Et quid des assemblages d'étoffes dans d'autres pays qui n'ont pas forcément subi l'influence des USA ? Je n'en nie nullement l'importance et le rayonnement, qui est indéniable,  mais importance ne signifie pas exclusivité, non plus.

  Malgré les réserves que je formule, de telles initiatives sont éminemment louables et nécessaires mais il ne faudrait pas s'arrêter-là, en milieu artistique s'entend.

Je voudrais pour ma part saluer  les revues d'art et les sites qui osent parler du patchwork,  en tant qu'art vivant, illustré par des créatrices d'aujourd'hui. Je ne dis pas "contemporaines" à dessein le mot ayant pris un autre sens.

Il y a eu quelques tentatives en ce sens (a revue Artension notamment ) et je remercie au passage  le site Arts-up, le collectif Lèse-art, et  d'avoir bien voulu donner voix et droit de cité au patchwork d'aujourd'hui  en tant que création  sous de multiples formes et avec de multiples sources.

 

 

          

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