Pour un art du tissu

Je sais que comme c'est déjà le cas depuis un bon quinze ans, à la date où cet article est écrit,  quand je montrerai ce qui est à gauche, quand on prendra la peine de le regarder, on songera : patchwork, tissus imprimés, ringard, traditionnel, relookage de modèles existants., loisir créatif etc ...voire mémère qui s'occupe.

Au mieux tradition,folklore , décoration, joli ... sans plus Gentillet, Bon pour des débuts etc etc ... Joli, mais vide. Je ne fais que citer des réactions entendues. Ou pensées très fort.

Je sais que lorsqu'on regardera ce qu'il  y a à droite on dira "tiens ça, ça ressemble à de l'art."On dira même carrément que ça en est .On me l'a dit , d'ailleurs.

  Pourquoi cette distorsion ? Parce qu'il n'y a pas de surfaces comme celles à gauche dans les espaces réservés à l'art, tandis que celle de droite, elle,  offre davantage de ressemblance avec les abstractions qu'on trouve en peinture dans musées, galeries, livres et revues d'art , et colle davantage à l'idée qu'on se fait de ce que serait un art textile  "novateur "où l'artiste comme on me dit souvent "prendrait des risques". A une notion de l'originalité qui colle d'une part aux arts dits majeurs, d'autre part aux tendances du fin du fin en matière d'art textile. On est "original" quand on suit les tendances du jour c'est hélas le paradoxe. "Original" peut-être, mais authentique et personnel,  c'est autre chose.

Quand il est question  de conservation, il semble déjà totalement incongru qu'on ose l'évoquer. J'ai testé cette remarque sur un Forum de patchwork:  ça tient en peu de mots: de la  conservation des œuvres actuelles, tout le monde s'en fout,  et je ne vois guère les autorités auto-déclarées expertes en la matière se bouger pour que cela change. Pour parler cru, on pisserait dans un violon ce serait pareil .

  Il est évident que le textile de gauche n'aurait  droit qu'au musée du folklore  ou des arts décoratifs,  au mieux,  au pire, il finira comme il a commencé : en chiffons... Or il n'a rien à voir avec le folklore . Je ne l'ai pas fait pour illustrer une tradition régionale ou nationale . Pas plus que mes confrères artistes peintres, graveurs  ou collagistes . Pas plus que mes textes ne sont des romans régionaux (même si je ne les méprise aucunement simplement ce n'est pas ma visée )  . Je ne l'ai pas fait non plus pour décorer mon salon . Même si j'admets que cela puisse être utilisé ainsi . Tout ce qui obéit -encore- à une esthétique peut très bien remplir ce rôle...Il n'y a qu'à regarder l'usage qui est fait parfois des peintures abstraites dans les bureaux des VIP des entreprises :  c'est là pour montrer qu'on s'y connaît en art, qu'on a les moyens de s'en offrir mais aussi ça garnit un mur qu'on le veuille ou non . Une toile  de maître dans un hôtel particulier aussi,  mais on ne lui reprochera pas d'être élément d'un décor ...Les patchworks géométriques , comme celui de gauche, en tant que pièce unique et originale au sens de non copiée,  pourraient tout aussi bien  remplir cet office, sauf ....l'absence de cote et  de prestige,  l'anonymat des créateurs qui sont le plus souvent des créatrices etc.

Et évidemment l'absence totale des œuvres de ce type dans les histoires de l'art, ne parlons pas de celles des artistes, qui n'en sont pas  aux yeux de la plupart .Là encore, on les trouve mais côté histoire des techniques. Si par hasard on sort un livre sur les artistes français du patchwork, le dernier date des années 1990 , on se garde d'y mettre trop de formes régulières rappelant la soi-disant "tradition" . Donc pas de "mosaïstes".Ou alors en  tissus unis pas imprimés. Justement parce  que ça ressemble plus à de la peinture.

Notons que si c'est  sur un tableau peint issu de l'op art, là tout à coup , les mêmes formes -qui ont pourtant été créées postérieurement aux géométries des quilts- retrouvent leur noblesse. Si c'est peint et surtout par des hommes, là , ça le fait . Si c'est cousu par des femmes et avec des petits bouts imprimés, là ça le fait pas . Dont acte. Il est vrai dès que ça passe à la verticale, on serait dans l'art déjà moins décoratif puisqu'alors on parle d'art quilt,  et ça ne semble absurde à personne, que le même objet selon sa position d'une part et le lieu où il est exposé d'autre part puisse ainsi prendre ou perdre de sa valeur "artistique" ; bien la preuve que le mot ne veut plus dire grand chose.

L'écueil  reste celui mille fois signalé :  la plupart des quilteuses qui réalisent des ouvrages fondés sur la géométrie régulière  le font pour avoir un bel objet le plus souvent calqué sur un modèle. Et ne le disent pas . On y revient toujours. Ce genre d'objet n'étant pas créé, il n'entre pas dans le champ des œuvres d'art telles du moins qu'on le conçoit aujourd'hui ce qui  n'empêche pas en milieu patchwork d'exposer ou de publier  moult copies et moult plagiats inavoués,  sans se rendre compte que c'est un peu plus encore tuer et dévaloriser le travail de création de celles qui s'expriment ainsi , et de transformer cette expression personnelle en concours de couture. Là encore, tout le monde s'en fout, puisque la majorité cherche un joli modèle de ...  avec les tissus de Madame Chose .... et parfois  aussi un prix dans une exposition collective sponsorisée par les machines Coud-plus-vite-que son ombre.

Qu'on me pardonne si je dis ici que je me sens pas vraiment d'affinités avec cette voie-là . Je peux en admirer les résultats , mais ce n'a jamais  été ce que  j'ai voulu faire dans cette sorte de confrontation-amour avec les tissus, qui passe par les rechercher, les collectionner, trouver ceux qui me mettent en route . Partout où j'en trouve et je n'établis pas de différence entre ceux que j'achète -parce que  je les aime, tout simplement- et qui sont faits pour cet usage, et les autres que je récupère ou qu'on me donne. Je ne ne me sens pas tenue de préférer tel ou tel de même que je ne me sens pas obligée ni de sortir de la géométrie pour devenir une vraie artiste, ni d'y rester pour cautionner le conservatisme des traditionnelles.

  En fait je prends plus de risque dans le premier cas (surface de  gauche ). Celui d'être exclue, minorée, méprisée dans ce que  je crée et qui est moi tout autant parce que dans les deux cas ce qui me met en route, c'est l'amour de mon medium, le tissu. Que je couse tel ou tel morceau choisi par moi de telle ou telle façon et en adoptant telle ou telle technique ne fait pas pour moi de différences autres que celles que je sens nécessaires à mon expression textile, qui veut se dire avec le tissu de toutes les manières adéquates à l'usage de cette matière .

Le travail de gauche à surface égale prend aussi beaucoup plus de temps que celui de droite. Bien sûr en art, le temps ne compte pas, mais à l'aune de la vie , oui. Le temps qu'on y passe, c'est notre vie. Pas un concept du temps intellectualisé ou revu façon art conceptuel . Souvent il a été pris, ce temps,  entre travail, éducation des enfants et tâches domestiques et on ne voit pas pourquoi ce temps fragmenté vaudrait moins que celui de l’artiste souvent mâle qui décide de se consacrer exclusivement à sa vocation . Évidemment ça le fait moins, une fois de plus d'assembler bloc par bloc entre la cuisine et la vaisselle, que de s'enfermer dans son atelier en écrivant sur la porte " Ne pas déranger." Que le résultat ensuite vaille plus dans le second cas, se discute à l'infini.  Je connais le reproche d'amateurisme ... dans le premier cas. Qu'on en juge donc vraiment et c'est le cas de le dire "sur pièces" ...

Et  pour faire quelque chose qui  va vous prendre dix fois plus de temps pour valoir moins et en argent et en reconnaissance, il en faut de l'amour pour ce qu'on fait et la foi chevillée au corps .

Je comprends que , si on veut faire carrière,  on y renonce : ce serait suicidaire. Mais moi je veux juste faire une œuvre et la bâtir comme je  l'entends, comme je la visionne, comme ma passion me la dicte.

 Le tissu donc  est là devant moi dans sa multiplicité, sa  variété et souvent sa beauté , je dirai : sa personnalité. Il doit se produire  entre le tissu et moi une sorte d'appel de lui à moi, comme s'il me dictait de lui trouver un emploi et un usage , de le rendre visible au milieu des autres.

Et il est là comme sont les mots dans les dictionnaires qui, à ce stade ont un sens et même plusieurs, en eux-mêmes, mais ne "parlent" pas,  ne chantent pas avant qu'on les ait mis ensemble dans un texte. 

 J'aime tous les tissus -ou presque!- et même si j'ai des préférences, tous me parlent donc par ce qu'ils sont et tout en eux m'apporte quelque chose  : leur dimension (plus c'est petit plus j'ai envie de sauver ce qui en reste!) , leurs couleurs, leurs tissages, leur toucher -ah surtout leur toucher !- leurs motifs, leur matière (coton, laine, soie et synthétiques). Leurs histoires.

 Je ne trouve pas les tissus riches trop clinquants et je n'ai pas cette préférence teintée de bobo-attitude pour les serpillières, mais s'il me venait l'envie d'en user, je ne m'en priverai pas.

Simplement je me refuse à le faire pour  singer l'arte povera,  et justement parce que  je sais ce que  c'est, d'être sinon pauvre (il  y a toujours pire), mais dans la gêne. Je reste quelque part la petite fille qui rêvait de robes de bal en portant les pyjamas rapiécés de ses frères et sœur. 

Ils me parlent car ils sont l’œuvre d'humains avant moi qui vais les utiliser. Ils contiennent l'imagination et le travail du styliste, la science des teinturiers, l'ingéniosité des machines à tisser et la peine parfois extrême des ouvriers du textile , y penser, car sans eux ces tissus n'existeraient pas. Les considérer comme un matériau pouvant donner naissance à une œuvre d'art et pas seulement à des vêtements ou de la décoration d'intérieur, c'est valoriser d'abord ce travail-là. C'est pourquoi j'aime les tissus tout faits, inventés et tissés par d'autres.

Ils me parlent, m'enchantent et me mettent en route. Tels qu'ils sont et en association.

 Je sais créer des tissus par moi-même par impression, en teignant, en peignant et j'ai testé toutes les méthodes ou presque qui permettaient de le faire ... Mais le mixed media -car il s'agit bien  de cela quand on fabrique un tissu en le recouvrant de plastique de peinture et de matériaux non textiles , - ce n'est pas une évolution positive, un progrès de l'art du tissu, c'est une exploitation dans un autre art plus prestigieux et mieux reconnu parce que , nous y revenons toujours, plus conforme dans son aspect à ce qu'on a coutume de voir dans livres et galeries d'art .

La preuve : les peintres qui  peignent sur une toile ne sont pas des artistes du tissu, et ceux qui en incluent dans leur toile le font pour la texture, non pour ce que le tissu en lui-même porte de caractéristiques autres ...

Un art du tissu repose sur les caractéristiques de cette matière et les utilise pour exprimer quelque chose. Si le tissu ou les tissus ne sont plus l'essentiel, on est dans autre chose, qui n'a pas à se revendiquer comme une évolution du patchwork par exemple

C'est  une autre démarche qui n'a à être ni minorée (elle ouvre effectivement des voies passionnantes et jene  me prive pas d'y aller quand bon me semble ) ni à être TOUJOURS présentée comme un  soi disant "progrès" de l'art du quilt , un stade supérieur en quelque sorte alors que c'est tout autre chose où le tissu n'a plus sa voix, plus trop sa place sauf à être autre chose .Or c'est ce qui est affirmé comme axiome donc indiscutable dans nombre de blogs et sites en France, aux USA et partout ...on est artiste si on adhère à cette évolution -là comme si en assemblant des étoffes on ne pouvait pas aussi évoluer .

Le tout tissu a autant à dire  que le tissu mélangé avec autre chose, le juxtaposé autant que le superposé, le tissé ou le tressé , le plat autant que le plié, le froissé,  l'imprimé autant que l'uni qui lui ressemble tellement plus à la peinture surtout si on peint son tissu de plus !! et si on y réfléchit un peu, il est totalement absurde de croire qu'autrefois ça avait signification artistique (voir l'exposition du Whitney) et que maintenant il faudrait y renoncer parce qu'on ne pourrait plus rien dire de "nouveau" avec . D'abord la notion de "nouveauté" en art est une des plus discutables qui soient et l'ériger comme critère dominant ferme autant de portes qu'elle prétend en  ouvrir.
 Parce  que le mot "ouvrir "revient  aussi  partout ,ainsi que l'expression "sortir des sentiers battus" vu le nombre de personnes qui se précipitent pour "faire original" hors des sentiers battus,  le lieu est  à présent bien encombré. Rien n'est plus banal que de se vouloir  "original" à tout prix en adoptant le fameux tout nouveau tout beau . Il est moins courant d'assumer jusqu'au bout une vocation personnelle à faire ce qu'on se sent appelé à faire  et pourtant, pour moi, cela seul compte, cela seul me semble passionnant à vivre.

 Mon choix de la géométrie, de la symétrie, ou de son contraire,  du lisse ou de l’ébouriffé ne tient pas à des raisons de mode et de tendance. Je ne suis pas de celles qui se sont réveillées un beau matin en disant : "A partir d'aujourd'hui je fais du contemporain ...ou de l'art textile". Je regarde les étoffes et je laisse faire en utilisant toutes les moyens d'assemblage (ou de superposition) qui me viennent. et je ne me sens pas "vachement" plus artiste dans l’œuvre de droite que celle de gauche . Toutes les deux reposent sur un usage inspiré par les  tissus que j'ai dans les mains selon ce qu'il me semble bon de faire avec, à ce moment-là de ma vie .

  Je me sens libre parce que  j'ai accepté d'entrée tous les rejets, les incompréhensions, les exclusions . Parfois aussi les perfidies, vacheries glissées sous le compliment qui l'enrobe. Les moqueries, pas toujours très fines, et les accusations de radotage .L'incompréhension et souvent la déformation de ce  que je veux dire. J'ai montré ce que pouvait donner un texte tronqué.

Un premier débat

Si je me répète, c'est parce que  l 'injustice envers les œuvres du style de celles de gauche perdure et ne fait même que s'accentuer. L'art textile émerge, mais sans le patchwork toujours ghettoisé.  Il   n'y qu'a voir aussi les appels à candidature que je reçois en tant que "vraie" artiste créant ce qui est à droite... les thèmes déjà l'excluent presque systématiquement , quand ce n'est pas stipulé clairement qu'on n'en veut pas par le biais des fameuses techniques "novatrices" exigées ... ou les intitulés très intellectualisants que même moi qui ai tout de même  fait quelques études et qui manipule assez bien l'abstraction,  j'ai du mal à comprendre.

Les moyens d'évincer sont subtils et multiples.

Libre, donc, mais non sans en souffrir, ni en ressentir à la fois l'injustice et l'absurdité.  L'ignorance aussi parfois totale et partielle de l'histoire de l'art textile qui justifie les exclusions (la croyance notamment que le traditionnel c'est exclusivement  américain !) ... et les questionnements aussi sur les prétendues "autorités" qui se donnent le droit d'en juger. En milieu art textile, j'ai souvent eu le sentiment, qu'on me pardonne cette outrecuidance -ou ce réalisme- que beaucoup connaissaient surtout leur œuvre propre et le mouvement auquel elle se rattache et décernaient des satisfecit aux oeuvres ressemblantes à leur mouvance,  qui la cautionnaient ou étaient "dans la ligne" de leur groupuscule d'artistes branchées qui veulent se démarquer du patchwork basique ou en sens inverse de maniaques du petit point parfait .

D'ailleurs je ne crois pas qu'un artiste ait vocation à juger officiellement  les autres et à décerner des récompenses. L'accepter déjà, est pour moi signe d'un besoin de pouvoir . Quand on crée vraiment le seul pouvoir dont on ait besoin c'est celui qu'on pourrait avoir sur la matière qu'on travaille, pour "lui faire dire". La force qui permet l'expression personnelle, la ferveur qui l'induit, oui .

Je n'ai jamais été formatée par un club et un gourou textile unique, et de ce fait, je dois me passer de la force du groupe, voire de la bande. ainsi que de celle de la relation célèbre qui peut promouvoir moyennant l'adhésion à son "fan club" .. ça ne me manque aucunement sauf évidemment pour me faire accepter . Les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux . Et vous le font payer. Et si on a de plus le mauvais esprit de dire nettement qu'on n'est pas dupe de la manière dont se construit parfois la "célébrité" relative en milieu "quiltique", là on est sûre d'être ostracisée à vie ...

J 'ai lu , en revanche, des dizaines de livres, et pas seulement sur l'art du quilt en Amérique .. mais je ne l'exclus pas par antiaméricanisme primaire ou réflexe franchouillard . Mais je défends le fait que le patchwork ça existait aussi en France et sans inspiration  d'outre Atlantique .Parce  que c'est vrai, tout simplement et prouvé (voir dans le blog les compte-rendus de livres à ce sujet) .J'ai visionné  aussi des dizaines de sites, et pas seulement pour apprendre les techniques ...  pour réfléchir aux pratiques et aussi à ce qui fait obstinément et désespérément obstacle à une reconnaissance des artistes non  pas textiles -quand le textile peut être tout et n'importe quoi- mais des tissus et surtout des tissus assemblés.

Ils ont leur place largement dans un art d'aujourd'hui sinon contemporain(sur le mot des volumes ont été écrits sans que personne soit vraiment d'accord sur  son acception exacte..) et et pas seulement comme témoin de pratiques passées. Cela reviendrait à apprécier la peinture seulement parce que les hommes préhistoriques peignaient déjà ou à la trouver dépassée parce  que n'est ce pas, si ancienne !  On se demande bien pourquoi on n'en  dirait pas la même chose ... si on déboulonne un peu le piédestal "art majeur" dont je rappelle que le statut est un héritage de l'Antiquité...et de l'esclavage. Le terme "arts serviles" était éloquent.

 Le patchwork géométrique en tissus imprimés  est resté en plein XXI siècle un  "art servile" , domestique, et l'art textile contemporain le rejette .

Qui le dira ?

Cette absurdité-là non plus ne semble interroger personne en milieu autorisé...

Mais qu'on ne s'y méprenne pas: je ne compte pas comme artistes créatrices les personnes qui prennent plaisir à choisir des tissus spécial patchwork  pour un modèle élaboré par une autre.Ou à reproduire des quilts anciens.J'avoue que je "tique" quand on m'écrit qu'on fait "comme moi' en ce cas,  tout simplement parce que ce n'est pas vrai. C'est aussi autre chose  même si ça peut apporter de grandes satisfactions et un épanouissement de soi . Et je me battrai toujours pour qu'on cesse de confondre les quilts créés avec ceux reproduits ou issus de  ce  que je nomme un "marquage à la culotte" pas vraiment copiés mais tellement à la façon de ... quand on l'avoue, passe encore .

Que les femmes qui créent en tissus quelle que soit leur manière de le faire,  le disent , parlent honnêtement, sincèrement  de la genèse de la surface qu'elles créent et non seulement de la confection de leur ouvrage... et surtout qu'elles disent, en assemblage pourquoi "ces tissus-là" choisis par elles-mêmes. c'est un  chose de le faire "pour faire joli" , une autre de choisir pour faire dire à ce choix quelque chose de particulier, et les deux peuvent tout à fait coÏncider..  . si on conçoit vraiment son ouvrage, déjà par le choix personnel -vraiment- des étoffes on peut le faire et ça ne ressemblera pas à ce que  je lis trop souvent sur trop de blogs. Oui, ce serait un bon début .