Flicage, nous dit-on
- Par FISCHER JACQUELINE
- Le 25/05/2015
- Dans opinions
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Ce billet d'humeur vient d'un propos qui m'a été rapporté de la part d'une amie qui comme moi est soucieuse d'exactitude et d'honnêteté dans les sources des ouvrages montrés sur blogs et sites. Alors qu'elle signalait , comme il m'arrive de le faire aussi , que l'oeuvre revendiquée par une "confectionneuse" qui la signait était la copie d'un quilt connu, elle se vit assassiner en ces termes révélateurs "vous devez être bien malade, pour passer votre temps à fliquer les autres".
Moi même je me suis vu taxer maintes fois de radotage ou de paranoÏa ...
Alors oui, je vais radoter encore une fois puisque la pratique semble diffcile à éradiquer et de plus on attaque celles qui tiennent à cette rigueur. En fait, ce n'est pas moi qui radote mais l'histoire de la pratique du patchwork qui bégaie . Je dénonce, une fois encore, cette détestable habitude de confondre copie et création avec l'aval et les yeux fermés de tant d'animatrices de clubs ! Qu'on me prouve le contraire, je ferai amende honorable qu'on me montre les étiquetages précis, les présentations honnêtes différenciant le modèle de sa copie ou de son interprétation, qu'on me montre surtout que le patchwork ce pauvre art -art du pauvre peut être autre chose qu'un pur exploit de virtuosité couturière technique dont la création ne doit rien strictement rien à la main qui ose le signer. Oui, qu'on me le montre. On me fera plaisir. Car c'est souvent le contraire que je vois . Il ne s'agit pas de fliquer qui que ce soit mais de rendre à César ce qui lui appartient. Je suppose qu'un expert en peinture qui décèle un "faux" est aussi un maniaque pervers qui s'ignore ...
On peut s'inspirer de ce que fait cette quilteuse honnête, j'admire plus sincèrement quand je sais ce que je regarde.
D'autre part si on se sent victime de "flicage" c'est donc qu'on a le sentiment quelque part de commettre quelque chose de pas très "réglo" non ? Ou bien et c'est plus grave, car cela repose sur une sorte de lâcheté consentie qui se réfugie derrière le nombre , qu'on estime cette malhonnéteté légitime, puisque "tout le monde le ferait" - on notera la pertinence et la loyauté de l'argument !
Mesdames, si vous reproduisiez un tableau de Renoir en peinture au numéro vous n'auriez pas, je présume, le culot de dire que c'est votre oeuvre (quoique à lire certains blogs j'en doute !)- évidemment Renoir est connu et bien reconnaissable - et même si les créatrices de patchwork et broderie etc... ne sont pas estimées grandes artistes,inconnues et ignorées, que vu le nombre d'ouvrages inspirés sans le dire de l'original celui-ci est diffcile à discerner dans le lot, leur travail, il me semble mérite tout autant le respect. Sans elles vous ne pourriez pas parader devant cette magnifique copie-baptisée parfois abusivement "interprétation "- qui, oui, je sais vous a demandé x heures de travail et de dextérité et vous a valu le premier prix au club de X . Premier prix de couture certes.
Si maladie il y a celle de la sotte vanité en est tout autant une que l'exigence de sincérité d'honnêté et de rigueur .
L'amour de son art et non l'amour de la gloriole personnelle usurpée .....
Si tout le monde est sincère et rigoureux, pas besoin de "gendarmes". Ni de flicage. Confondre la cause et la conséquence est aussi une maladie de l'esprit . Prouvez-moi le contraire !
statut du patchwork en France-
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