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  • Pioneering quilt artists 1960-1980

    • Le 02/11/2012

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    Titre Pioneering quilt artists

    1960-1980

    auteur : Sandra Sider

    éditeur : Sandra Sider

    en anglais

    2010

    Sous -titré : A new direction in American art .

    Ce livre comble une lacune . Il existe beaucoup de livres d'histoires des quilts anciens et de tout ce qui s'y rattache. Mais finalement, on ne sait pas grand chose, dans le détail, de ce s'est passé avant l'exposition du Whitney et juste après  ni de comment  des artistes américaines ont initié ce qu'on a appelé chez nous "contemporain" et chez elle "art quilts"  .

     Le livre , peut sembler un peu austère, malgré de multiples photos en couleurs. C'est un travail de recherche qui ressemble plus à une thèse qu'à un livre de loisirs créatifs et je dirai : c'est ce qui me plaît ! C'est fouillé, documenté et très précis avec d'innombrables références : une mine pour qui s'intéresse à l'histoire du patchwork aux USA  dans la période concernée. A conseiller pour éviter les approximations et les à peu-près dont certains articles de blogs et de revues regorgent.

    Le livre se décompose en quatre chapitres, après une préface de Robert Shaw.

    Le chapitre 1 intitulé  Becoming a quilting artist est consacré aux différentes démarches et part de la constatation qu'au début , il a fallu d'abord apprendre à faire un quilt; ensuite sont décrites minutieusement toutes les démarches et publications qu'elles soient proches de qu'on appelle traditionnel , ou qu'elles s'en éloignent déjà fondamentalement, avec évidemment selon les artistes des approches différentes. On y retrouve les débuts de beaucoup de grands de Michael James à Katie Pasquini Masopust . Jean Ray Laury ou Yvonne Porcella pour ne citer que quelques noms. S'y  ajoute une revue de détails des magazines , livres stages et autres moyens d'apprendre auxUSA pendant ces années -là . les quilts qui illustrent ce chapitre sont éloquents : il suffit de les regarder pour s'apercevoir que lorsque la vogue est arrivée chez nous un bon dix ans plus tard, tout avait déjà été tenté en matière d'innovation : peindre sur les tissus, ajouter du plastique, mélanger tricot broderie et quilts, faire du figuratif..  et j'en passe . Il y manque juste les inventions chimiques de matériaux futurs ... (je pense au célèbre Tyvek)  mais on y trouve déjà l'intégration de photos , l'usage des cyanotypes dont l'auteur du livre est spécialiste ...A  méditer. et que lorsqu'on feuillette en vis à vis un livre d'art quilts actuels  ou qu'on entend des artistes se glorifier parce qu'elles intègrent des nouveaux matériaux et que ce serait formidablement original et novateur .. . J'ai plutôt l’impression que depuis plus de quarante ans côté " innovation", on fait la même chose avec variantes personnelles,  tout comme les artistes qui préfèrent user comme source de la géométrie et du tissu.

    Une constante toutefois : la quasi disparition du tissu imprimé qui perdure à notre époque. Il semble que cela ait été le premier matériau à fuir ...le but étant de ressembler déjà ou à la peinture ou à ce qu'on appelle "fine arts". Un tissu uni  teint ou peint c'est encore  ce qui ressemble le plus à de la peinture et si on y ajoute du volume, à de la sculpture...

     Le deuxième chapitre intitulé  Quilts and other arts on view : il est consacré aux expositions et manifestations dans les musées. Et c'est là qu'on peut saisir toute la différence entre les USA et la France.. Disons le décalage dans le temps : nous n’intégrons un art  comme art véritable que lorsqu'il est ressenti comme prestigieux .. En 1961 le Museum of modern art de New York ouvre une exposition intitulée" l'art de l'assemblage",  mais consacré surtout aux autres arts ..plutôt  qu'à  l'assemblage d'étoffes. Selon l'auteur, c'était une porte entrouverte .

      On suit histoire de ces expositions, jusqu'à celle  du Whitney (cf article précédent) , et au delà  , de quoi se faire une idée de ce qui était montré et comment il y a eu peu à peu un essor  de l'activité .

      Le chapitre 3 est consacré aux influences des mouvements politiques (problème racial, guerres du Vietnam, mouvement hippie  etc .. ) donc sur le côté engagé de certaines démarches .  Un passage intéressant étant réservé aux influences des mouvements féministes entre rejet et intégration, voire vecteur de la  libération ... pourvu que ça ne ressemble pas à de l'ouvrage de dames. Le chapitre s'achève par l'évocation des ouvertures aux culture étrangères. Tout cela est trop fouillé et précis pour être résumé, mais on y apprend beaucoup.Et c'est très loin d'être simple, monolithique .

    Le chapitre 4 Quilts craft and arts retrace l'importance des formations et savoirs artistiques autres intégrés peu  à peu aux quilts , c'est forcément en rupture avec l'art populaire des débuts : artistes qui ont toutes plus ou moins fait les Beaux-arts, appris le dessin la peinture avant de venir aux quilts ce qui n'est pas en soi condamnable et pourrait être perçu comme un enrichissement, si on n'avait pas toujours refermant un tel livre le sentiment que l'âme de l'art premier s'y est quelque peu perdue au bénéfice exclusif des  "vraies" artistes faisant du "vrai" art.

     La boucle étant bouclée on comprend mieux les clivages chez nous  dont nous avons hérité en les amplifiant parfois ...bref si on n'avait pas confondu évolution nécessaire  et progrès automatique avec surévaluation de tout ce qui se présente comme "nouveau", ne l'étant pas toujours, et surtout pas chez nous, où nous avons pris le train avec dix wagons de retard!

    La fin du livre est consacrée à un index et des appendices qui ne sont pas sans intérêt tel ce questionnaire distribué aux artistes  et une  abondante bibliographie (que je compte bien utiliser pour en savoir davantage encore)  .

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  • Abstract design in American quilts

    • Le 19/10/2012

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    Abstract design in American Quilts

    Auteur Jonathan Holstein

     éditeur The kentucky quilt project

     1991

    en anglais (acheté d'occasion)

    Si vous avez entendu parler de l'exposition de 1971 du Whitney Museum qui fut une tentative de l'auteur (et collectionneur) et de sa compagne de faire reconnaître certains quilts de leur collection comme œuvres d'art et surtout d'obtenir un regard sur eux qui échappe à ce que  je nomme le syndrome de la couturière, ce livre sera pour vous une mine de découvertes, car cette exposition c'est un peu comme l'Arlésienne, on en parle beaucoup, mais celles qui n'ont pas pu la voir ont rarement eu accès à autre chose que quelques articles qui effleurent le sujet.

     Les  136 premières pages du livre sont consacrées au récit détaillé de la collection, de l'exposition de 1971, des réactions, des autres expositions qui ont suivi , y compris en 1972 à Paris , et toute la tournée qu'elle a faite. Tout est dit dans les moindres détails et il s'en dégage  d'ailleurs une vision très vivante du monde du patchwork aux USA, non pas au niveau des livres techniques que nous connaissons bien, mais dans leur tentative pour être reconnus comme un art. Il fourmille d'anecdotes , et l'auteur ne manque ni de vivacité de style, ni d'humour .Cette biographie d'une exposition se termine à la deuxième "mouture" en 1991.

    Pour moi la partie la plus intéressante c'est évidemment les photos des quilts. j'en connaissais quelques-uns qui ont été abondamment reproduits, tant en photographies qu'en étoffes, mais en revanche d'autres sont une totale surprise. Ces quilts comportent quelques crazys très sobres rien à voir avec les victoriens que l'auteur ne prise pas particulièrement , et sont presque tous issus de l'état de Pennsylvanie . Un seul Amish, superbe au demeurant . Les commentaires de l'auteur sont souvent pertinents et sans langue de bois. Il  souligne  plusieurs fois comment l'imperfection technique ajoute une dimension esthétique plus grande qu'une régularité ennuyeuse et  si on adopte son regard , on s'aperçoit que cela saute aux yeux comme une évidence.

    A méditer par les maniaques des points tous pareils et de l'équerrage sans défaut . 

    Et où s'aperçoit aussi que la célèbre boutade de Picasso "quand je n'ai plus de rouge, je prends du bleu"- ou l'inverse, était déjà appliqué par maintes quilteuses de la fin dui XIX siècle au début du  XX....

    Et  une fois de plus je demanderai qu'on repense le mot "contemporain" en tant que style à la lumière de ce qu'on faisait à l'époque ... Beaucoup de  "contemporains" des années 1990 -2000 n'ont pas cette fraîcheur dans l'invention et l'ingéniosité. ..quand encore ils/elles ont vraiment inventé, . sans doute parce que si les modèles existaient, on savait prendre ses distances avec eux pour  des créations vraiment personnelles .Et anonymes .,

    Et on a le sentiment qu'on partait des étoffes qu'on avait ,, quant à la roue des couleurs il est évident que pas un de ses qullts n'a été fait en l'utilisant....pourtant quel impact visuel !

    Autre réflexion : la France attend toujours un Quilt revival qui échapperait aux récupérations par des  intelligentsias et à la bobo -attitude d'une part et au côté club de loisirs détente d'autre part ... où on fait essentiellement de la couture..Et  quid des quilts de notre époque vraiment créés  avec inspiration et passion ? Bons pour les poubelles de l'histoire, toujours privés de cimaises,  sauf si un collectionneur avisé etc ..Vaudrait-il pas mieux préserver en deçà ?

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  • Edrica Huws Patchworks

    • Le 05/04/2012

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    Titre : Edrica Huws Patchworks

    Auteurs : multiples

    Edité par Daniel Huws

    Manaman 2007

    rédigé en anglais et gallois

    Voilà un livre que je rêvais de posséder depuis que j'ai découvert l'artiste dans la revue Embroidery en 2007, lors d'une exposition de certaines de ses oeuvres Au Royaume-Uni. Il est à noter que l'artiste française Smaranda Bourgery lui avait consacré un article en septembre 1993 dans Les Nouvelles du Patchwork.  Ce livre n'est pas un ouvrage avec modèles  -et ça fait plaisir à quelqu'un qui comme moi défend le patchwork comme art et non comme loisirs créatifs essentiellement - mais un ouvrage retraçant la vie de l'auteur , sa formation, sa carrière artistique -qui commença tard dans sa vie en tant qu'artiste textile, et la majeure partie de l'ouvrage est consacrée à ce que j'aime voir : les oeuvres, avec parfois quelques idications de la  genèse rédigées par l'artiste.

    L'artiste à vécu en Angleterre, au pays de Galles dont son mari était natif, en France où elle eut un appartement à Paris rue Montorgueil, et fait des séjours au Japon où elle a exposé plusieurs fois.Certains de ses quilts comportent des tissus japonais savamment fondus dans les compositions.

    Edrica Huws a vécu de 1907 à 1999 et ses dernières oeuvres datent de 1998 , notamment celles de la couverture et témoignent d'une même vitalité et force d'inspiration que les premières Le sujet de ses tableaux est toujours figuratif. Edrica avant de venir au patchwork en 1953 a été peintre et aussi poète. on souligne également sa passion pour les jardins et les fleurs sont effectiverment très présentes dans beaucoup de ses tableaux. Paysages, maisons , tout est composé avec une maîtrise remarquable de la matière et des tonalités. Mais là où je l'aime le mieux, c'est dans ses scènes intimistes qui sont en quelque sorte "habitées", elle n'a pas son  pareil pour rendre en  tissus le pli d'un torchon, le tombant d'un rideau   ou la lettre déposée sur la table à côté du bouquet de fleurs(voir tableau sur la page suivante). On dit d'elle que de loin, ses oeuvres semblent des peintures, alors que de près c'est  du patchwork dans ce qu'il a en quelque sorte de plus primitif, c'est à dire des étoffes récupérées souvent sur de vieux vêtements encore qu'on note qu'à la fin de sa vie Edrica ne répugnait pas à acheter des cotons spécifiques -le coton a sa préférence- pour créer. Le travail de détail montre des coutures très visibles qui feraient se récrier nos professeurs de patchwork et bien à tort. Je crois que dans aucun club actuel on ne le lui permettrait mais Edrica fort heureusement travaillait hors club ! J'imagine qu'on n'hésiterait pas vu les normes actuelles à la refuser à un concours, et on devrait bien méditer sur ce point-là aussi une fois le livre refermé.Pourtant  Edrica savait coudre , mère de famille nombreuse elle faisait la garde-robe de ses enfants.Son choix d'assembler ainsi est donc déterminé et on y voit sa personnalité , son  exigence n'était pas fort heureusement de rendre ses points normés et invisibles et même le contraire.  Sa recherche picturale, elle, est extraordinaire.   Les fonds  sont  souvent traités en rectangles irréguliers et les détails, où le motif de l'étoffe est utilisé tantôt de façon réaliste, tantôt dans une approche que je dirai plus métaphorique. L'orientation des pièces d'étoffes y est aussi capitale. Une observation  minutieuse de ces surfaces c'est déjà un réel apprentissage, pour qui sait voir. Ces quilts appellent un double regard de près /de loin et c'est bien ce que tout patchwork devrait faire. Edrica comme beaucoup d'artistes venues d'autres arts graphiques a éliminé d'emblée les géométries dites traditionnelles, qu'elle jugeait ennuyeuses. Je crois qu'elles ne le sont pas si précisément on accorde au tissu le même regard que celui qu'elle a pour construire ses ouvrages textiles; le même sens notamment des motifs imprimés et de ce qu'ils peuvent rendre et dire indépendamment du sujet du tableau . et indépendamment surtout d'un aspect " zéro défaut !".

    Une mention spéciale pour la présentation de Val Shields qui replace l'oeuvre d' Edrica dans l'histoire du patchwork, avec un judicieux parallèle avec l'oeuvre de Ruth Mac Dowell .Une remarque: les tableaux d'Edrica ne sont pas des quilts, mais de purs patchworks. Il serait temps d'ailleurs de dégager les tableaux textiles des normes du quilt et de la couture utilitaire  dans toutes les expositions. On peut rêver...vu qu'on prend le chemin contraire.

    Pour aller plus loin on peut visionner également sur You tube des  videos sur l'oeuvre de l'artiste dont celle-ci

    lien vers video

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  • Allie Aller's crazy quilting

    • Le 07/03/2012

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    Titre : Allie Aller's crazy quilting

    Auteur : Allie Allers

    Editeur ;: C&T Publishing-2011

    en anglais

     

    Encore un livre sur les crazy quilts ! Apparemment construit, ce livre, de manière classique : un chapitre pour le matériel, un autre intitulé Créer vos tissus (par impression et transfert essentiellement), puis Bâtir son bloc (avec plusieurs méthodes d'assemblages ), les embellissements (habituels : broderie, ruban de soie, boutons etc ), une galerie d'inspiration et des modèles expliqués dont le dernier en pas à pas.
    Structure classique donc , et si on excepte quelques incursions dans les technique dites "novatrices" - l'usage de la fibre Angelina par exemple, ce livre m'a surtout plu par ses qualités de rédaction : c'est clair, c'est vivant , c'est bourré de trucs pédagogiques, et par son honnêteté aussi :les emprunts à la brodeuse et  artiste textile bien connue Sharon Boggon sont reconnus avec hommage à ce que  l'auteur lui doit.

     Surtout ces crazys sont variés, avec un sens des couleurs admirable et ils  évitent dans la composition la lourdeur si souvent inhérente à ce genre d'ouvrage. On y trouve des créations  très contemporaines style paysage, d'autres en apparence plus classiques ..et justement non : elles ne le sont que dans le suivi des méthodes, pas dans l'esprit et c'est cela que j'apprécie : une sorte de fraîcheur dans l'inspiration qu'on ne trouve pas souvent. On pourrait reprocher que certaines compositions sont vraiment très chargées, surabondantes même et notamment les florales, mais   la rigueur de la construction empêche le regard de se noyer et un crazy n'a pas vocation  d'être "sobre".

    Les quilts en eux-mêmes dans ce regard de près qu'appelle un crazy quilt révèle une foule de trouvailles intéressantes, de ces détails dont on se dit : "il fallait y penser!".

    Pour moi un livre que j'aime à contempler  et dont je n'épuiserai pas si vite tous les sujets d'émerveillement.

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  • Your machine's decorative stitches

    • Le 03/02/2012

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    Titre:  Your Machine's decorative stitches

    Auteur :Karen Linduska

    Editeur AQS publishing

    2011

     en anglais

    J'aime aussi beaucoup ce petit livre qui a le mérite de développer un aspect de la broderie négligé, même dans les ouvrages d'art textile les plus récents où il est surtout question de piqué libre et de broderie main. Non que ces deux moyens d'expression textile soient négligeables, mais les points décoratifs, justement ça faisait un peu "parent pauvre". Souvent nous en avons un tas sur notre machine à coudre et nous pensons que c'est juste bon à faire de jolis galons le long des draps d'enfant ou des serviettes de toilette.

    A  celles qui croient que c'est juste du presse-bouton, que ce n'est pas vraiment créatif (le maître mot!) parce qu'on ne peut pas inventer , ce livre apporte un démenti .

    Les premiers chapitres explorent les différentes sortes de points qu'on peut trouver sur les machines et sont emplis de conseils techniques utiles. Pas besoin d'ailleurs d'avoir forcément une machine très perfectionnée, l'auteur explique aussi comment adapter avec celle qu'on possède.

    Le plus intéressant  sont les chapitres qui montrent comment déformer et modifier les points existants ou bien sûr les combiner pour les rendre vôtres, et propose des exercices d'entraînement. On assiste parfois à une double métamorphose :  celle du tissu de départ et celle des points qui perdent de leur "automatisme" pour devenir quelque chose qu'on choisit de faire. J'aime nien notamment, la manière dont dans les ouvrages proposés en dernière partie l'auteur altère les étoffes , par exemple pour en faire un tissu à carreaux avec des lignes de points de couleurs différentes.  Ce livre propose des modèles, à reproduire pour celles qui le souhaitent et la méthode utilisée pour ces quilts est simplissime, on peut l'adapter à bien d'autres ouvrages. Les quilts sont de petites dimensions, toujours carrés -ce qui surprend au début, avec un graphisme et une composition très simple, l'accent est mis sur les couleurs et la texture produite par les points.

    Certains dessins de fleurs en spirales notamment nécessitent une dextérité certaine  et ne sont pas concevables de cette manière sur un grand quilt.
     Mais c'est le genre de livre que j'apprécie précisément comme point de départ à une recherche personnelle, pour adapter les techniques et me les approprier exactement comme les points de la machine qu'on ne voit plus du même oeil après avoir lu cet ouvrage.

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  • MAVERICK QUILTS

    • Le 15/01/2012

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    TITRE : MAVERICK QUILTS

    Auteur : Alethea Ballard

    Editeur C&T Publishing

    2011

    en anglais

    J'avoue aimer beaucoup ce livre ne serait-ce qu'à cause du titre. Maverick signifie en effet "dissident", et l'auteur se définit elle-même comme une quilteuse dissidente.  Dissidente, elle ne l'est pas comme souvent en éloignant l'art du quilt de ce qu'il est au départ : un assemblage d'étoffes, mais par la manière dont elle utlise des étoffes difficiles à assortir, atypiques, fantaisies. Le premier chapitre est d'ailleurs consacré au choix de ces étoffes.  Nous avons toutes dans nos réserves ces grands tissus avec des motifs que nous n'osons pas couper, ou un peu clinquants ou encore au graphisme si fort qu'il défie l'association avec d'autres textiles.

     Le second chapitre est consacré à l'assemblage et aux conseils pratiques, les suivants proposent des solutions pour caser ces tissus un peu hors du commun. On y trouve successivement : un quilt  composé de  rectangles de tissus à grands motifs floraux , un panneau présentant tout un ensemble d'imprimés qui a priori ne vont pas du tout entre eux et sont assez peu courants, des blocs "classiques" -enfin presque- insérés dans un  grand imprimé qui tient la vedette,un carré dans le carré renouvelé par un choix d'étoffes aux tons acidulés et un savant mélange de faux unis et d'imprimés  figuratifs, plusieurs quilts bâtis autour du tissu de bordure et parfois aussi de fond qui donne le rythme et la dominante  l'ouvrage,et plusieurs idées pour utiliser les tissus en panneaux qui forment un  tout  ou un bel imprimé qui ne nécessite pas beaucoup d'ajouts. Pour chaque quilt l'auteur propose une deuxième version dans d'autres coloris, et avec d'autres styles d'étoffes, ce qui permet de constater à quel point le tissu fait le quilt.

     Ce n'est évidemment pas le genre de livre dont on peut copier les modèles à la lettre, mais il donne envie de réfléchir sur son propre stock de tissus qu'on avait cru jusqu'alors inutilisables, et il offre des pistes pour se mettre en route .

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  • Une découverte...

    • Le 13/01/2012

    Le livre que je vous présente ici est un peu différent des autres... d'abord c'est un livre de...chimie, ensuite il a été écrit par un savant, Jean Girardin au XIX siècle.

    Le rapport avec les quilts et les étoffes ?  Le tome 4 dont je dispose, issu d'un ensemble intitulé :  "leçons de chimie élémentaire" est un exposé complet sur les méthodes de teinture, et impression à l'époque, qui plus est orné de vrais échantillons et vous avouerez que toucher des étoffes datant de 1883...c'est quand même émouvant surtout quand on y apprend de plus tous les secrets de fabrication de ces petits imprimés qui ont été pour la plupart réutilisés avec des moyens plus modernes dans ces collections qu'on appelle "reproductions d'anciens".

     La première partie du livre, consacrée aux plantes tinctoriales est  très intéressante. quoique cet écrit soit à la fois technique, scientifique et didactique , c'est aussi rédigé dans un style remarquablement vivant, on y sent percer à tous  moments l'enthousiasme de l'auteur pour les merveilleuses découvertes de la chimie.

    Actuellement j'ai photographié l'ensemble de la dernière leçon, celle qui concerne l'impression sur étoffes et qui m'a semblé la plus intéressante.  Contactez-moi si vous êtes intéressé (e). Je précise que la reproduction de ce type de livres n'assure pas une qualité parfaite, je ne suis pas équipée pour, mais je pense que c'est suffisamment lisible, surtout sur écran,  pour être partagé, le cas échéant.Sous réserve que ce soit légal (ce que je crois au vu de l'ancienneté de l'ouvrage) et que je ne croule pas sous les demandes...

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  • crazy quilted memories

    • Le 07/01/2012

    memories-001.jpgTitre: Crazy quilted Memories

    Auteur: Brian Haggard

    Editeur C&T Publishing

    (en anglais)

    2011

    Ce livre est à la fois une présentation des souvenirs de l'auteur (photos de famille et histoires qui s'y rapportent) et un très beau livre de crazy quilts. Les tons sépia, écru, et brun sont privilégiés pour un aspect "vieux papiers" très doux au regard, mais rien n'empêche de construire des ouvrages autour d'autres photographies ou dessins selon d'autres thèmes et avec d'autres harmonies de couleurs.

    La composition d'ensemble de chaque quilt m'a paru remarquable, à la fois sobre et équilibrée, riche , comme tous les crazys, mais sans surcharge.

     Les broderies sont somptueuses et  expliquées très clairement, avec toujours cette invitation à dessiner par soi-même. A noter l'usage des boutons, plein d'inventivité

    Un mot de l'auteur dont la photo pourra surprendre(si on n'a pas fait attention d'emblée, à son prénom, ce qui fut mon cas!) les lectrices habituées à considérer  ce genre d'oeuvres comme l'apanage des dames, je ne résiste pas à ce point à partager avec vous, à ce sujet la quatrième de couverture:

    memories-4-couverture-001.jpgLe quilt prèsenté sur la droite est un de mes préférés, réalisé avec des photographies d'objet de mercerie et de couture et une somptueuse bordure de boutons. A noter que l'auteur est également décorateur d'intérieur et photographe.

    Pour terminer  je lui emprunterai cette phrase au sujet de l'entretien des quilts :  "mes quilts sont des oeuvres d'art et ne doivent pas être lavés..."

    Qu'on se le dise!

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