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    • JACQUELINE FISCHER
    • RACHES
  • rencontre avec Berthe de Vals

    chronique textilienne rencontre avec Berthe de Vals

    Hier comme la tempête et la pluie me privaient de jardin, j'ai flâné dans les vieilles revues d'art textiles et notamment Les Cahiers du Patchwork auxquels je fus abonnée jusqu'à leur disparition. Nous sommes dans les années 1990 et j'ai encore techniquement beaucoup à apprendre (du reste 30 ans plus tard, je continue ) . Et je tombe sur un article qui ne m'était pas resté en mémoire, sur une brodeuse en tapisserie à l'aiguille, évidemment inconnue qui pourtant mériterait de l'être. Je ne reproduis pas l'article n'en ayant pas le droit, mais je résume : . elle s'appelait Berthe de Vals née en 1906; et brodait, nous dit-on, des objets utilitaires.

    Et puis en 1969 la découverte dans un grenier d'un vieux fonds de fils entamés provenant d'un ancien couvent la met en contact avec un flot de couleurs de morceaux de soies et de restes en bobines et d'écheveaux dépareillés et entamés.. à l'époque on ne trouvait guère de soie dans les merceries, mais là le stock était issu de broderies ecclésiastiques. Et devant ce trésor le désir lui vient d'en faire quelque chose de personnel . Délaissant les modèles tout prêts, elle commence sur du canevas Sa passion : les fleurs. .Certes elle ne sort pas tout de son cerveau, elle s'inspire de qu'elle voit Nature et revues . Elle ajoute un fond uni à ses panneaux brodés au point compté sur canevas . D e 1970 à ses dernières années soit pendant 23 ans elle créera 9 panneaux de 110 cm sur 55 cm et 6 de 50 cm sur 30 toujours pour quelqu'un de sa famille. N'ayant pas conscience de son "art" et encore moins de son talent,ce qui est de la vraie modestie, mais condamne hélas à l'oubli , à la dévalorisation, et surtout à la non conservation des œuvres . Et à mon avis, même si ses proches en ont profité il serait dommage que de telles œuvres soient perdues ou détériorées alors qu'on conserve dans les musées des artefacts sans doute plus ambitieux au moins par le discours qui le sous-tend ..mais pas forcément plus "artistiques". . La photo est empruntée au magazine, je n'en ai trouvé aucun autre des œuvres de cette artiste qui s'ignorait ... comme tant de femmes .. on peut lire aussi l'article Anonymous was a woman

    d'après un article anonyme des Cahiers du patchwork et des arts textiles n°59 Décembre 1997.

    Si quelqu'un en sait plus sur cette artiste et ses ouvres, je suis preneuse de toute information.

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  • La collection Abraham

    J'ai évoqué déjà plusieurs fois  ma passion de collectionneuse et combien c'était essentiel pour moi de trouver des tissus hors commerce habituel, qui ont un passé et une âme.

    Cette rencontre  avec ces étoffes singulières date de la fin de l'année 2004. J'ai acheté à un collectionneur sur e bay un premier lot de ces "rebuts" d'une maison de Haute-Couture, la maison Abraham . Morceaux jetés  soit pour coloris non conforme, souvent pour défaut d'impression ou de fabrication., soit tout simplement des essais. Ces rebuts étaient souvent magnifiques et certains morceaux ne semblaient pas avoir de défaut apparent. Mais ils avaient été jetés  puis   récupérés de manière licite, je précise, par un parent du collectionneur qui travaillait là. J'en ai recueilli tout ce que mes moyens financiers me permettaient d'acquérir mue par  un désir les valoriser, leur donner une vie différente de celles que, sans ces défauts, elle auraient eue. les sortir donc du créneau vêtement de grand luxe pour leur faire dire autre chose. Parfois seuls, souvent en les mixant avec d'autres étoffes.

    Sur la maison Abraham et son histoire, on peut consulter ce lien . Le nom de Lacroix n'est pas mentionné, mais ma collection de rebuts atteste qu' Abraham créait aussi pour ce grand couturier on nom est écrit en toutes lettres sur  quelques  de morceaux et avec l'abréviation LAC sur nombre d'entre eux).   je possède aussi un essai du tissu  avec des roses roses en silhouette visible  sur la troisième photo du site.   Matières diverses même si la soie domine et tissages divers, épaisseurs diverses. Beaucoup de faille, de moire, de mousseline, de crêpe, de satin , de pongé, quelques velours.

    J'ajouterai qu'user d'étoffes destinées  à La Haute-Couture, c'était une sorte de pied de nez à tous les mépris et condescendances que j'ai dû avaler... n'étant ni professionnelle, ni contemporaine, mais amoureuse passionnée des étoffes comme moyen d'expression. Quelles qu'elles soient ...Un crime de lèse-majesté permis puisque ces tissus devaient être jetés. Une jouissance un peu amère ...vu que mon travail est rarement jugé intéressant par ceux et celles qui décident de ce qui vaut. Pas un regret, un constat.  comme je dis à ceux qui regardent vraiment d'en juger sans préjugés de notoriété ou adéquation à une tendance. 

     

     Mon premier travail a été le triptyque de Stigmates dont la démarche est expliquée ici . Oeuvre  présentée à l'exposition Textiliennes- liens à Valenciennes en 2019.

     

     

    stigmates-2-26.jpg

     

     

    J'ai continué en 2015 avec l'expériences de La grande parade racontée dans ces trois articles :

     

    la grande parade 1 

      la grande parade 2 

    la grande parade 3 

    L'exposition champêtre n'a eu pour visiteurs que les oiseaux et les chats, et j'ai pu la montrer ensuite à un happy very few en salle des machines, où ces panneaux sont toujours  conservés en rouleaux sans murs.  On peut voir l'ensemble des panneaux ici

     

    La grabde parade 2 redertv

     

     

    Mais naturellement vu ma manière de "mixer" des étoffes venues d'un peu partout dans mes ouvrages il est bien des morceaux que j'ai  glissés ça et là, dans le Chant des couleurs notamment. L'ensemble de ces livrets a été exposé à Valenciennes dans le cadre de l'exposition Textiliennes- liens en 2022.  Et notamment pour ce diptyque texte-textiles Fuchsia .

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    Des quilts ou surfaces construites entièrement ou majoritairement avec ce trésor. Lequel trésor comporte de très grands morceaux surtout des voiles magnifiques   avec lesquels j'ai créé ce quilt Cocktail offert au collectionneur qui m'a vendu à prix d'ami ces merveilles  :

     

    Cocktail jacqueline fischer art textilered

    un autre intitulé Joyaux est en chantier  c'est un charm quilt constitué donc de morceaux coupés chacun  dans un voile différent.  L'assemblage a n'en est pas particulièrement aisé ... ni ce que  je nomme "assortissage" mais j'en viendrai à bout ! 

    Joyaux 2025 en cours jacqueline fischer

     

    Il faudrait y ajouter les "mises en scènes ou chiffonnades " où j'ai travaillé sur ces voiles froissés (avec ajout de dentelles de Calais)  

     

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    Les quilts fondés sur un gabarit unique me séduisent, ils donnent une unité aux surfaces et permettent la plus grande variété  d'étoffes . pour peu qu'on suive un rythme ou une stratégie de couleurs. ainsi  est conçu My tailor is rich avec des morceaux de lamés quasiment tous issus des chutes de cette collection . Je leur ai adjoint des soies  dont beaucoup proviennent aussi de ce stock. J'ai usé du motif dit le dé à coudre d'où le titre  : 

     

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     Et c'est en le cousant que comme souvent m'est venue l'idée d'utiliser d'autres soies dans un autre autre surface à gabarit unique  avec là un choix de soie et de velours eux aussi issus en majorité (mais pas exclusvement de la collection). Le motif spinning star  choisi pour  Un avenir radieux n'est déjà pas particulièrement facile à assembler en coton ; Alors, qu'on imagine en soie et velours.... 

     

    Un avenir radieux jacqueline fischer art textile

     

    Les lamés m'ont inspiré  ausi le tableau Le manteau de Flore où j'ai allié ces étoffes sompteuses et un peu clinquantes avec de petits morceaux de cotonnades humbles retravaillées en broderie à la machine, sous un tulle:

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    J'ai récupéré aussi de toutes petites bandes de pongé, satin et  crepes de soie de couleur variées avec lesquelles j'ai construit le log cabin Caprice.

     

    Caprice jacqueline fischer art texile red

     

     

    Pour utiliser des échantillons de crêpe de soie dite "givrée "  j'ai imaginé des gratte-ciel dans une ville la nuit, j'y ai adjoint des moires imprimées souvent de dessins noirs, ainsi que des échantillons de pongé mprimés de  d'étoiles et de pois   :

     

    quand la ville dort

     

    Evidemment j'ai glisé pas mal de cs somptueuses étoffes dans mes crazys quilts. Les soies blanches et beiges abondantes dans le stock    que 'ai recueilli (en attente de teinture )   ont donné naissance au quilt  Eclats de soie bien que les éclats de couleurs soient issus d'une autre source :  les nuanciers et collections d'échantillons :

     

    Eclats de soie jacqueline fischer art textile

     

     

    les unis de la collection  lisses ou texturés  qui m'ont aussi fourni les fonds de pas mal d'objets créées pour la revue broderie d'art : couvre-livre, sacs, coussins selon les demandes de la directrice de publication et les lamés des bordures pour les écharpes et châles ; là je rejoignais l'utilisation première de la Haute-Couture bien que n'étant que petite cousette  : 

     

    couvre-livre terminé.JPG

     

    .Lorsque j'ai illustré en 2023 les litanies de la rose de Remy de Gourmont ces beaux tissus m'nt parfois sauté dans la main certaines roses étaient tellement en accord avec le texte du poète  et le motif de roses est dominant dans le lot qui m'est échu ..... outre qu'il m'en fallait 59 différentes ... ainsi ai-je exploité ce que je qualifierai de superbe erreur sur ce lainage léger pour une "rose aux lèvres de sang" un peu vampirique qui a pompé l'encre de ses voisines ! Les roses de Gourmont on été exposées en 2024 dans le cadre de l'exposition Textiliennes-liens à Valenciennes   :

    Levres de sang red premiere 

     Et naturellement il y a pas mal de ces merveilles dans mes crazy quilts et tableaux textiles. Ainsi les tableaux de la série Sensualité  La chambre ardente et à fleur de peau utilisent des velours dévorés et lamés aux fleurs magiques   : 

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    Ces oeuvres qand elles n'ont pas été données restent pour le moment visibles en Salle des machines (ce n'est qu'une de mes voies  ) . Il me reste aussi quelques chantiers à achever  et tant que ma vue me le permet, je garde ces étoffes pour mon inspiration (je ne sais ja mais  de quoi je peux avoir besoin pour dire , ni de combien ... mais j'ai déjà partagé naguère avec des amies et relations).

    La question reste : après moi que deviendront tous ces rebuts de luxe ?  Je ls lèguerai volontiers à de plus jeunes pourvu qu'elles aient un amour des tissus ..Je ne parle même pas des oeuvres créézs avec eux, puisque si ce n'est pas signé d'un grand nom ou assez conceptuel ou contemporain ça reste difficile à expose et les lieux de conservation pour le textile n'existent pas sauf si c'est jugé assez remarquable pour ce faire. Or je suis tragiquement inapte à me faire remarquer là où "ça compte".  Il me restera la joie d'avoir bâti avec tous ces  trésors  quelque chose que j'aurais aimé montrer, pour la joie d'autres peut-être montrer pas forcément vendre et c'est là que tout se bloque, aussi. 

  • Blues plus ça change, plus c'est pareil...

    J'avais écrit ceci , l'an dernier, sur Facebook . Je reproduis  .. :

    Je reçois comme souvent une publicité pour un salon d'art "contemporain" , à murs payants evidemment , et je regarde les disciplines admises : peinture gravure, sculpture, dessin BD, photographie, art digital, art du verre céramique .

    Art textile; niet néant même pas dans ses versions actuelles "moins y'a de tissu, plus c'est de l'art"et s'il ya un bout de fil qui relie n'importe quoi c'est de l'art textile contemporain supérieur. . Alors voyez quand vous me dites : c'est pareil pour tous les arts, ou qu'il existe quelques groupes dominants le creneau depuis les années 2000 (et dont j'ai vu l'émergence aux dépens de ce que moi , hélas j'aime faire, du moins d'une bonne partie ) , je songe que non .... cet art des tissus (et pas que "textile") des tissus aimés assemblés , dont on use comme une expression pleine et entière n'est toujours pas à la même place que les autres.Sauf à le faire ressembler à un "grand art admis" ce qui pour moi est à l'inverse de mon chemin.

    Je l'aime moi cet art en ce qu'il ne ressemble pas aux autres ! Regardez les "appels à " ... Un art textile conceptuel trouve sa place dans des groupes très sélectifs et fermés où les mosaïstes pur fil pur tissus sont regardées comme des faiseuses de jolies choses...du "folklore quoi.  Toujours jugées à la perfection technique alors que côté contemporain on se vante de "ne pas savoir coudre".Le salopé, ça fait inspiré, parfois. 

    Pas de patchwork" me disait une des instances "racoleuses" il y a six ou sept ans. Toujours pas . De l'art textile en sculpture on peut .la surface ça fait trop "couverture" ben voyons. Mais une peinture non , evidemment. En peinture on s'extasie devant des abstractions géométriques en carrés rectangles etc. mais chez nous si on travaille ainsi on est classée 'traditionnelle sans imagination et c'est jugé bon pour se distraire ..c'est juste de la belle ouvrage mise sur même plan que la décalque de modèles de revues et livres, même quand ça n'en est pas .Création  et élaboration niées constamment . Rouleau compresseur de l'incompréhension phénoménale, même sous les compliments . Si je le répète (avec preuves et constat. que ça ne change que pour celles qui sont du bon côté de l'inspiration . Des tendances admises et louées que j'admire d'ailleurs aussi même si le regard sur mes mosaïques à moi est absent c'est pas leur tasse de thé et l'intérêt ne se force pas (quoique le mien, lui, a fait l'effort d'aller vers parfois .. !) . 

    Si vous saviez combien de fois de ce côté-là on m'a recommandé d'abandonner mes chères mosaïques géométriques en tissus imprimés venus de partout (pas de pré-assorti acheté au salon aiguille en folie!!) et à chaque fois, même si j'aime aussi d'autres manières tout autant d'assemblage textile de m'exprimer ,et mêmes d'autres arts, et même si j'ai même fait des choses étiquetées "contemporaines" je précise que ce choix n'est pas d'incompétence c'est comme le disait un premier livre "une illustration d'un art obscur" . Occulté et minoré par la "corporation" -même" dont je connais tout de même aussi un peu l'histoire ... Je sais il y a problèmes plus graves que mes éternels agacements à ce sujet . Mais tant pis, je le redis, once more.

  • La robe de plumes

    On le sait j'aime illustrer des contes, c'est même par là que j'ai commencé à explorer la liaison  textes et  textiles il ya presque un quart de siècle; ce n'était pas du tout à la mode...

    J'avais commencé par le petit chaperon rouge sous le  titre  Loup y es-tu  (cf index lettre  L)pour ma fille, alors enfant.  J'ai continué usant surtout du crazy quilting  avec Peau d'âne  et La grue blanche,  une autre légende japonaise.

     Quand Marie Claude Peyre du groupe Etoffes d'histoires a proposé d'illustrer un conte, j'avais déjà en cours cette robe de plumes  , illustration d'une autre légende japonaise  mais cette fois en "piécé avec de très petites chutes de soies de kimono  issues d'autres ouvrages. Du patchwork , come je le défends ... pas forcémnt un quilt, donc. .

    J'ai rencontré cette légende, la première fois  à mon adolescence. Je lisais pour me détendre et sans leur demander d'être de la philosohie  pas mal de romans sentimentaux (j'en lis toujours !)  dont cette robe de plumes de Daniel Gray,  pseudonyme d' Agnès Chabrier  qui  partagea son oeuvre entre  textes  sérieux et jugés vraiment "littéraires"  et  récits on va dire pour grand public ...  et la Robe de plumes  paru sous le pseudnyme de Daniel Gray  me semble malgré son  classement  par l'auteur  côté sentimental  différent de  ce qu'on pouvait lire dans les magazines à l'époque.

     Revenons à la légende japonaise elle est résumée ici . Elle est centrée sur cette robe (cape ou manteau de plumes ). Le personnage féminin assimilé à un ange . Sans elle, il ne peut  ce qu'on appelle "paradis" .  Notions  chrétiennes sans doute approchées...

    Ce manteau  ou robe quand il est décrit l'est comme très coloré et chatoyant et c 'est  cet aspect que j'ai voulu rendre avec des petites chutes de soie de kimonos authentiques récupérés, aussi variées que possible.  Le gabarit de parallélépipède miniaturisé a été fixé sur un fond en toile de beurre et en l'inversant j 'ai obtenu  un motif de "plumes" séparées par une bande  brodée d'un point d'épine (feather stitch en anglais ou point de plume!) pour marquer la "nervure" de la plume.  Les bandes sont  disposées de manière irréguière et la robe s'évase vers le haut  pour lequel  j'ai utilsé un morccau plus grand figurant pour moi le ciel et les montagnes (ou les nuages). 

     

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    La robe de plumes j fischer 2La bordure issue elle aussi d'un kimono est un clin d'oeil à mon nom  matrimonial  qui signifie pêcheur. C'est un pêcheur qui trouve la robe de plumes sur un plage. Et le kimono qui représente des vagues a appartenu à mon mari.  Des plumes en passementerie ont été rajoutées dans les coins. 

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  • Dactylographie, typographie et orthographe

    Récemment alors que j'avais publié  un texte  en réponse  à  cette antienne qui traîne sur Facebook, selon laquelle reprendre  une faute d'orthographe serait "une faute d'humanité", un monsieur champion d'orthographe dans son Landernau, me souligne trente trois "fautes" -moi je dis  erreur, en me  tutoyant sans me connaître et en m'insultant trouvant mon texte "bouffi" . (celui qui le dit l'est parfois tout autant). Le texte ne contient aucune faute d'orthographe mais des espaces en trop et des majuscules oubliées.  Contrarié par le fond, mon détracteur s'en prend donc aux failles de forme, et pour lui c'est plus grave puisqu'il m'accuse de voir la paille dans l'oeil du voisin et pas la poutre dans le mien. Il ne s'agit pas d'une poutre, mais de trois compétences différentes. J'ai appris l'orthographe en écriture manuscrite  à une époque où les ordinateurs n'existaient pas, mais je n'ai pas appris la dactylographie(qui était un métier à mon époque !) et encore moins la typographie sauf ce qui m'a été plus tard nécessaire pour faire mes maquettes de livres. Juste que je sais le sens des mots, et à quelles compétences ils correspondent.

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     Je suis parfaitement consciente d'être une très mauvaise dactylographe, mais la dactylographie n'est pas l'orthographe.  Ce n'est pas du tout la même compétence. Quand j'apprenais l'orthographe à mes élèves, ils écrivaient en manuscrit. Et en manuscrit ce texte n'aurait pas comporté trente fautes dont certaines sont typographiques et non dactylographiques. Et je n'enseignais ni la  typographie ni la dactlographie à mes élèves. Mais mes compétences en orthographe ont toujours été reconnues.   Je n'ai jamais en revanche tenté des championnats d'orthographe quels qu'ils soient,  non que je les trouve inutiles, mais ce n'est pas parce qu'on distingue les cuissots des cuisseaux qu'on comprend le système de langue. Et qu'on est capable de l'expliquer et de le transmettre.

     Oublier une  lettre ou en tapant la voisine de clavier,  c'est une faute de frappe. Ce n'est pas une faute d'orthographe.  Ce sont deux compétences tout à fait différentes, et n'en déplaise à ce monsieur, confondre tout n'a jamais été signe d'intelligence. J'essaie de remédier en tapant moins vite, mais comme je pense très vite, je perds ainsi mon fil  et mon rythme de pensée.   Une majuscule oubliée, cela peut-être tout simplement qu'on n'a pas appuyé assez longtemps sur la touche Maj.  Toute erreur qu'on ne commettrait pas en écrivant à la main ne saurait être une erreur d'orthographe. 

    Mettre une espace en trop, ce qui est ma fâcheuse manie, c'est une faute de typographie (espace est féminin en typographie). Bien sûr, je relis mais cela fatigue  et ma vue que je dois absolument ménager font que j'oublie ce type d'erreurs. Il m'a toujours semblé qu'écrire avec des espaces en trop n'affectait pas la lecture  autant que d'écrire en faisant des fautes graves de syntaxe ou de conjugaison,  et en manuscrit ce type d'erreurs n'existe pas, on ne calcule  pas la distance entre le mot manuscrit et le point, ni le mot suivant.  Il y a assez à faire avec les vraies erreurs orthographiques ! Les plus graves étant les syntaxiques. 

    Les majusules accentuées sont une mode récente en typographie, il m'arrive de les oublier. Ouvrez  un livre des années 60 : il n'en comporte pas et en manuscrit on n'accentuait pas non plus les majuscules dans nos dictées  ( je crois même que c'était une erreur de le faire !).  Je ne prétends pas du reste être omnisciente en orthographe non plus. Mais  expliquer de façon simple l'accord du participe passé, trouver une méthode qui fonctionne dans plus de 90 pour cent des cas, mêmes difficiles, ça je ne sais pas si ce champion mal embouché bouffi lui-même de sa propre suffisance,  sait faire.   Moi je l'ai fait et on peut la lire ici : https://ledixvinsblog.wordpress.com/2023/03/10/du-bon-usage-de-la-langue-francaise-jacqueline-fischer-le-participe-passe/.

     

     

  • Le rêve d 'Emile Zola : accompagnement textile

    Lorsque sur Facebook dans le groupe Etoffes d'histoire créé par Marie-Claude Peyre,  un projet fut lancé, celui  de prendre un livre comme fondement d'un ouvrage textile, je me suis sentie  concernée. Je me suis donc inscrite.

    J'ai pensé tout de suite au Rêve d'Emile Zola, ce roman, écrit après la Terre. L'auteur affirme   dans ses notes avoir voulu faire un livre "qu'on n'attendait pas de lui''. Souvent considéré comme une oeuvre mineure dans les Rougon Macquart, qualifié de "conte bleu" ...Je dirai plutôt de conte en blanc et or!

    Ce texte, je l'avais découvert à 12 ans ; c'était le seul Zola qui nous fût permis; et à 12 ans j'aimais déjà broder. Je dois dire que j'ai été d'emblée fascinée par ce personnage  de la jeune Angélique, enfant trouvée et brodeuse "inspirée" . Elle m'évoquait un peu la petite fille de neige d'un autre conte que j'avais aimé à sept ans  qui, elle, s'évapore dans le feu de la saint Jean. et que j'illustrerai peut-être!

    Zola décrit notamment sa virtuosité  technique mais aussi la manière dont elle rend vivantes ses oeuvres (et ça c'est resté mon rêve à moi, non la virtuosité mais le fait  d'animer  ce qu'on crée d'un souffle vital  !). Et je relisais  et relisais  les descriptions de l'or nué (empruntées à Saint-Aubin) . Je précise je n'ai jamais  fait de vraie broderie d'or . Ici on  décrit un  artisanat d'art très exigeant  exercé surtout dans le domaine religieux. Hubert le père adoptif d'Angélique est chasublier et sa maison est blottie dans l'ombre de la cathédrale . La foi d'Angélique nous dit Zola est celle c'une chrétienne primitive. La lecture de La légende dorée de Voragine n'y est pas pour rien.

     Je n'ai pas essayé de faire des illustrations figuratives collant au texte ni de faire des broderies à la façon  d'Angélique   (j'en suis incapable)  mais j'ai délégué aux tissus et aux fils le  soin  de rendre ce que je voulais souligner. J'ai sélectionné des moments  textiles du roman. Je  me suis laissé porter par les couleurs  : le blanc de la neige,  des tissus qu'affectionne Angélique celui de la lessive où Félicien fait son aveu , le blanc de la chambre qui la retient au  moment de s'enfuir ...Cette "ombre blanche" qu'elle dit voir s'envoler le matin près d'elle à son éveil ...

    L'or bien sûr  omniprésent dans son  travail et symbole du Rêve de  noblesse et d'élévation  sociale autant que spirituelle .S'y ajoutent le bleu du ciel, le vert du printemps les églantines de l'espoir ...
    J'ai voulu aussi que le texte qui m'avait inspiré la page textile soit résent. Pour la beauté dudit texte, déjà . Mais ne pouvant le broder si fin je l'ai écrit à l'encre vieil or. Travail en double page donc. Un ruban sur la page de texte  annonce le thème de la page "tableau".

     

    Pour la  première de couverture j'ai utilisé un velours  d'époque et une broderie d'or authentique donc un peu ternie (l'or c'était du cuivre  le plus  souvent  car le vrai or lui ne ternit pas ) . Je voulais un côté "livre ancien" un peu comme ce livre de la légende dorée qu' Angélique découvre .

     

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     La premiere double page  concerne l'enfant  tombée  au portail d'une cathédrale fictive sous la protection des saintes  (dont sainte Agnès dont la figure domine le récit)  et  vêtue de loques. J'ai rendu ce dénuement  extrême des  haillons par des filaments de chanvre auquel j'ai ajouté l'or des cheveux.

     

     

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    J'ai sélectionné  ensuite le passage où Angélique plante un églantier   Et ne doute pas  que sans greffe il donnera des roses . Brodeuse débutante j'ai  exécuté  quelques  d'églantines sur des napperons, et  c'est un de ces dessins  gardés des hebdomadaires des années 60  qui présidèrent à mon humble apprentissage "amateur" que j'ai élue, mais je l'ai brodée non en coton mais en soie (ce qui pour moi symbolise ce passage de l'apprentissage à celui où je fus créatrice pour une revue de broderie). Elle est présente sur la robe d'Angélique. Et pour son visage quoi de mieux qu'une rose (la même que celle qui symbolise quelques pages plus loin sa robe de mariée ).

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    La double page suivante est eminemment textile puisque c'est celle où Zola décrit ce monde de somptuosité des étoffes dans lesquelles Angélique vit et qu'elle brode , avec une explication des couleurs  rituelles pour les chasubles .

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    Reve page 3 recdetail

     

    La  quatrième page s'inspire du passage où la jeune flle explique à Félicien son amour du blanc (par lassitude aussi du trop de couleurs  )et son secret  celui de se croire accompagnée de l'envolée blanche d'une sainte, à son réveil. Cet amour du blanc je le  partage  (mais je n'ai non plus été brodeuse pro de blanc !). Comme Angélique j'ai des tiroirs pleins de textiles blancs, mais pas que de la soie, beaucoup de mouchoirs, de  fragments de dentelle de diverses broderie ajourées.  ...

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    La double page suivante est consacrée à la broderie de la mitre consacrée à  Sainte Agnès en or  nué d'or . Evidemment pas question de tenter d'égaler ce talent hors du commun !!! J'ai joué sur la ressemblance notée par Zola entre Angélique  et Agnès, voulue par Félicien auteur du "carton" de la broderie . Une dentelle dorée et quelques fils couchés (comme dans l'or  nué, mais dee façon moins élaborée ) ont  bâti ce profil de brodeuse.  Car d'une brodeuse on ne voit que le profil , lorsqu'elle travaille .

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    J'ai un peu escamoté l'histoire d'amour, mais elle revient dans cette page où Angélique retrouve un instant force pour fuir avec Félicien et donc vivre dans le péché ... elle est retenue par la rose inachevée d'un bouquet qu'elle réalise dans sa chambre  ... et  qui la rappelle à son devoir.

     

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    La dernière page évoque le mariage et sa somptuosité  là encore pas question de figurer réalistement. Pour moi ce sont les tissus qui disent tout  . : l'apothéose  d'un  mariage, la  cathédrale  et  les grandes orgues alors même  qu'Angélique s'évapore dans la blancheur de sa robe.

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    La quatrième de couverture :

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    J'ai relié par des fils d'or  recouverts d'un ruban résille d'or. Quoi de plus adéquat pour contenir un Rêve ?

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  • Les litanies de la rose sur un texte de Rémy de Gourmont

    Rémy de Gourmont est un de "mes" premiers poètes rencontrés à l'école primaire. Dans un livre joliment nommé Clairs Sentiers CE 1 on  trouvait ce poème :

    Allons au verger Simone

    Avec un panier d'osier

    Nous dirons à nos pommiers

    Voici la saison des pommes

    Allons au verger Simone (..)

    Selon ma mauvaise habitude le texte m'est resté en mémoire, pas le nom de son auteur.

    En mai 2023,alors que  je vérifiais le sens précis du mot "litanie" car un de mes recueils en cours porte ce titre, je suis tombée sur ce texte  peu connu d'un auteur que seuls les spécialistes et  "amis de"  semblent priser et qu'indépendamment de ses textes poétiques, j'invite à redécouvrir, car  Rémy de Gourmont a beaucoup écrit et sur tous les sujets. Sa vie ne fut pas des plus heureuses et comme je dis très singulière. J'en ai retenu que défiguré par une maladie de peau grave, il vécut sa souffrance avec courage et pudeur . Il ya certes plus et mieux à garder en mémoire.

    Mais ce texte sur les roses m'a littéralement séduite. Intriguée aussi, car les fleurs n'étaient pas pour une fois édulcorées et et "gnagnatisées" comme pesque toujours. Pas l'ombre d'un poncif dans ce long texte où 59 roses différentes sont évoquées.  Le texte s'ouvre et se ferme par la formule :

    Fleur Hypocrite

    Fleur du silence .

     Répétée à la fin de chaque strophe.On peut en prendre connaissance ici

    Aussitôt  la lecture achevée, des représentations de roses sur mes textiles m'ont en quelque sorte sauté à l'esprit J'établissais ce rapport-là qui m'est si précieux entre mots et textiles et j'ai retrouvé l'espace d'un été les émotions et impressions que j'avais éprouvées quasi 20 ans auparavant en illustrant les poètes de la LGR. Ce moment où on sent que ce tissu-là c'est exactement cela ... non pas pour "traduire le texte" mais pour l'accompagner un peu au sens d'un accompagnement musical .C'est un moment un peu magique , où pour certaines strophes un tissu s'imposait comme une évidence, pour d'autres en revanche ce fut plus difficile. Et quand je n'ai pas trouvé de tissu j'ai brodé.   Ainsi cette rose rose de Chine, avec du vrai fil chinois pour la rose( ces soies si fines et si difficiles à travailler)  et un brin de soie du vrai "rose de Chine) pour le texte  :

     

    Chine red premiere

    Rose rose de
    Chine, si douce et si fanée, miraculeux amour des femmes remontantes, rose rose de
    Chine, tes épines sont mouchetées et tes griffes sont rentrées, ô patte de velours, fleur hypocrite, fleur du silence.

     

    Les strophes évoquent soit un métal : cuivre, or, argent, bronze.

     

    Or red premiere

    Rose couleur d'or pur, ô coffre-fort de l'idéal, rose couleur d'or pur, donne-nous la clef de ton ventre, fleur hypocrite, fleur du silence.

     

    Des pierres précieuses : opale, topaze , rubis, améthyste (et même escarboucle) :

     

    Rose opale red

    Rose opale, ô sultane endormie dans l'odeur du harem, rose opale, langueur des constantes caresses, ton cœur connaît la paix profonde des vices satisfaits, fleur hypocrite, fleur
    du silence.

     

    Mais aussi evidemment des couleurs : ponceau incarnat , vermillon et bien d'autres nuances de rouge.  parfois associées  à des étoffes  rose de satin cerise  :

    Rose incarnate red

    Rose incarnate, rose stupide et pleine de santé, rose incarnate, tu nous abreuves et tu nous leurres d'un vin très rouge et très bénin, fleur hypocrite, fleur du
    silence

     

    Des fruits des végétaux, groseille, paille, blé :

    Rose paille red

    Rose couleur de paille, diamant jaune parmi les crudités du prisme, rose couleur de paille, on t'a vue, cœur à cœur derrière un éventail, respirer le parfum des
    barbes, fleur hypocrite, fleur du silen

     

    Certaines s'amusent à mimer les autres fleurs : pavot, hortensia, muguette:

     

     

    Hortensia red premiere

    Rose hortensia, ô banales délices des âmes distinguées, rose néo-chrétienne, ô rose hortensia, tu nous dégoûtes de
    Jésus, fleur hypocrite, fleur du silence.

    Beaucoup évoquent directement une caractéristique physique féminine :   yeux  lèvres, chevelure   : 

    Visage peint red premiere

    Rose au visage peint comme une fille d'amour, rose au cœur prostitué, rose au visage peint, fais semblant d'être pitoyable, fleur hypocrite, fleur du silence.

     

     Toutes les strophes cependant mélangent admiration et réserve de la part de l'auteur, qui pointe souvent l'hypocrisie, la tromperie, le mensonge  le narcissisme ou la cruauté avec cependant toujours un abandon,  voire un consentement  à ce qui semble  négatif  et même une volupté à l'acceptation de ces défauts. L'usage de l'impératif dans l'adresse à la fleur marque une volonté justement de garder un lucide contrôle ...Derrière beaucoup de ces roses se profile la prostitution, ou la fausse innocence .. et pour illustrer cette rose un peu vampire, j'ai trouvé cct incroyable raté de teinture :

     

    Levres de sang red premiere

    Rose aux lèvres de sang, ô mangeuse de chair, rose aux lèvres de sang, si tu veux notre sang, qu'en ferions-nous ? bois-le, fleur hypocrite, fleur du silence.

    La religion est évoquée (avec réserve aussi, parfois ), leslitanies se ferment avec la rose papale  :

    Rose papale red j fischer

    Rose papale, rose arrosée des mains qui bénissent le monde, rose papale, ton cœur d'or est en cuivre, et les larmes qui perlent sur ta vaine corolle, ce sont les pleurs du
    Christ, fleur hypocrite, fleur du silence.

     

     

    Certaines roses ont représenté pour moi un vrai challenge, ce fameux "comment rendre" car si je ne suis pas pour une interprétation trop lourdement littérale, je n'aime pas non  plus l'évasif, le manque de rigueur. Ainsi une "Rose couleur d'aurore, couleur du temps, couleur de rien" pose un défi !

     

    Rose coueur de rien

    Rose couleur d'aurore, couleur du temps, couleur de rien, ô sourire du
    Sphinx, rose couleur d'aurore, sourire ouvert sur le néant, nous t'aimerons, car tu mens, fleur hypocrite, fleur du silence.

     Ce fut aussi l'occasion de retrouver la légende d'Hylas  avec la roe hyaline (et le sens de ce mot) et, avec la rose rubis,  l'histoire d'Akëdysséril issue d'une nouvelle de Villiers de l'Isle Adam, ami de  Rémy de Gourmont ...

    Au départ je pensais écrire le texte avec un feutre fin, mais outre que c'eût été difficile voire impossible sur certains fonds, j'ai ressenti la nécessité de le broder  lettre après lettre , mot après mot dans une sorte de rite d'appropriation. J'ai donc brodé 59 fois : fleur hypocrite, fleur du silence , sans chercher toutefois à calligraphier, ce n'était pas le but  d'autant que mon arthrose (!!) n'aidant pas j'ai brodé parfois de la main  gauche. Beaucoup de roses sont simplement appliquées à petits points  invisibles, pour d'autres j'ai brodé les bords. Les points alors ne sont pas choisis au hasard cr on le sait, pour moi les points sont écriture..  L'ensemble a été appliqué page par page sur un fond de feutrine beige un peu de la couleur du papier vieilli du fac simile du texte original manuscrit  que j'ai trouvé. Il m'a fallu quasiment un an de travail assidu pour venir à bout de ce projet. Il sera exposé du 14 au 21 octobre 2024 à l'hôtel de ville de Valenciennes dans le cadre de l'exposition textiliennes et -liens , si vous habitez le Nord ou la Belgique  , ce sera l'occasion de découvrir l'ensemble des roses (il serait fastidieux de toutes les montrer ici et les photos  ne sont pas excellentes)   aussi les nombreux autres exposants !

     

     

     

     

  • Art textile et tissus une expérience

    Dans l'article  source graphique et modèles     j'avais montré déjà combien c'est aussi le choix des étoffes valeurs couleurs motif et textures tissés qui fait la création personnelle dans un quilt ou un patchwork .

    J'ai voulu démontrer un peu plus loin  ...

    Soit ce plan de quilt que j'ai elaboré , et bloc répertorié  sous le nom  d'Attic  Window est utilisé de manière à s'adapter à des échantillons de différentes tailles. Il repose sur un contraste de valeur mais également sur une gradation dans la taille des carrés au centre du bloc  de  2 cm à 4 cm , le bloc lui restant à 6 cm de dimension totale. Les séquences se répètent de manière progressive deux carrés de 2cm, un  de 2,5 un de 3 cm,un de 3,5  deux de 4 un de 3 et on repart en inversant la progression . Le bloc mesurant 6 cm les bordures evidemment varient en largeur pour s'adapter  c'est à dire ce plan est tout sauf simpliste. En lui-même peint sur une toile je parierai qu'il aurait une chance de passer pour de l'art abstrait, pourvu qu'il soit signé d'un nom masculin et connu .. (sourire) .

     

     

     

    Facettes sch ma 14

     Je voulais quelque chose de très coloré , et le titre  Facettes est un clin d'oeil à l'artiste Käffe Fassett , bien que pour cet ouvrage je ne m'en sois pas inspirée.  Le quilt a paru comme modèle dans un  numéro de la revue Création patchwork il y a une quinzaine d'années . Le thème du magazine était "comme un tableau" et l'ouvrage fut rapproché du cubisme par la directrice de publication . Je ne pense pas qu'il le soit (sourire) et n'étant pas peintre,  mon but restait une expression par la variété des étoffes , un souci aussi de valoriser le moindre petit morceau dans une composition structurée comme une architecture. Rigueur et variété restant mes phares.

     

    facettes photo6.jpg

     

    facettes photo2.JPG

    Il y a six ou sept ans, l'envie m'a prise ede  réutiliser exactement ce même plan pour une surface d'une tonalité totalement différente, sur le thème de l'hiver, cette fois. je disposais d'une collection d'échantillons des années 50 -60 issus de la maison Jean -Claude frères,  tissus de luxe donc , dont j'avais déjà usé pour le quilt Noblesse oblige (cf index) .J'ai élu des tonalités bleues beiges et gris  réparties en zones et pour les encadrements du noir ou blanc et du blanc et noir  En variant au maximum les étoffes qui comportent aussi bien du coton que  des soies  des soies "givrées" -introuvables - ce que j'aime dans de telles surfaces c'est que les variations subtiles  sans,  gâcher l'effet d'ensemble, apportent vibrations et enlèvent la monotonie du "même tissu au même endroit"(tellement pls facile au demeurant !)  . Au public de dire si j' ai réussi .ces "Hivernales " qui viennent aussi s'insérer dans une série 'images  numériques 

    Dscf7500hivernalesred

     

    Hivrnnales detail

    à   noter que si Facettes est un  quilt matelassé , Hivernales est un patchwork, j'ai préféré donner le pouvoir d'expression aux tissus "nus" sans ajout . Et je revendique  ce droit , en  vain depuis 40 ans. Ce choix qui devrait incomber à l'artiste si on travaillait en artiste et non en couturière "disciplinée" et soumise aux diktats.  . Ce qui fait que cette surface est rigoureusement inexposable puisque les patchworks DOIVENT être des quilts matelassés.  Ni en art généraliste puisque c'est hors champ, ni en  milieu patchwork puisque il faudrait un ajout dont je ne veux absolument pas sur cette surface-là. Je laisse à réfléchir sur le degré d'intelligence des "regards sur" et des rejets et exclusions...

    Ainsi l'expérience aimerait  amener à une réflexion sur la manière dont on crée ; selon l'art qu'on pratique.  Au fait que  le bloc n'est qu'un point de départ pas un "modèle "  que chacun peut à sa guise  tranformer, comme un peintre qui peint un nu ou un paysage ne va pas avoir le même résultat qu'un autre. Revenir au point de départ d'un art qui est une expression par des tissus différents assemblés our composer quelque chose. Revenir toujours à ce que  les tissus peuvent dire et donner tels qu'on les recueille . En faire des univers ... des harmonies, des dissonances.  Réfléchir aussi sur le fait que le plan s'il est important n'est pas tout . ... penser que cet art surtout n'est ni du dessin , ni de la peinture, mais tout autre chose . Penser que tout ce travail : recueillir des étoffes les assortir , composer avec est un art quand on crée par soi-même sans copier ou suivre ...et qu'il mérite mieux que le mépris la rélégation ou l'assimilation à la copie de modèle auquel il est trop souvent condamné . Mieux aussi que le sempiternel "quelle patience" et "quelle dexterité". .. ce n'est pas cela du tout qu'il faut au départ mais un vision de ce qu'on veut obtenir avec ces étoffes-là.Bien sûr de la technique et de la patience et de l'exactitude, il en faut comme en toute activité humaine non salopée mais il en  faudrait tout autant si tous ces morceaux étaient de la même étoffe ... C'est donc que l'essentiel n'est pas là.  Plus de 40 ans que je me bats pour cela, et si je me répète c'est que j'ai le sentiment de n'y être point parvenue. Ce qu'on y loue n'est TOUJOURS pas ce que  j'aimerais qu'on y voie. alors j'essaie toujours j'essaie encore...

  • Parutions récentes

    La revue Possibles en son numéro  31   a publié un ensemble de  textes de votre servante (!) intitulé Suite polyphonique et dans le numéro L'écrivaine Janine Martin sacriste a eu le courage de s'attaquer avec discernement et sensibilité  à  la recension de mon dernier gros livre "somme"  Histoires sans Rimes ni oraisons .

    Merci à Pierre Perrin de faire vivre cette revue qui je l'avoue compte nombre d'auteurs que j'aime ! Lien vers Possibles

     

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     Et la revue les Moments Littéraires publie en so numéro 52  quelques textes D'une Mesure pour rien sous le titre Des riens . Merci à Gilbert Moreau son directeur de m'y avoir accueillie.  On  peut voir la présentation de ce numéro ici

     Au delà de ces joies vaniteuses et personnelles-que je  ne boude pas cependant  (!) ces deux revues comportent beaucoup de textes à découvrir . Dscf7477nine lecture 1red

     

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  • Des tissus et de l'art textile : géométrie et variété 2 ce qu'on nomme bloc

    Les quilts en "blocs" -block en anglais  c'est une très grande partie de notre art  toujours assimilés à une étiquette "traditionnel" ou pire "resucée de traditionnel( comme disaient mes relations branchées, avec un mépris à couper au..cutter ! ) pendant toute une période faire du "contemporain" c'était y renoncer ...

    J'ai toujours récusé cette scission dans l'art textile. Pour moi c'était un "genre" à l'intérieur d'un art d'assemblage  comme le crazy quilt  est un autre... ou le patchwork figuratif... c'est pourquoi lorsque j'ai abordé 'autres façons d'assembler ou de texturer  j'ai maintenu celle-ci au coeur même de mon  parcours.Inutile de vous dire que ce n'est pas ce qu'il faut faire pour  briller dans dans les expositions d'art textile "contemporain".

    Est venue ensuite une vogue qui dure depuis un peu plus de dix ans les Modern quilts qui ont remis ces blocs parfois à la mode, mais de manière disons souvent minimaliste -puisque le mimalisme tient le dessus du panier!- où les unis dominent et le blanc pur notamment ..et l'uni Les imprimés sont tous  de notre époque  et"spécial pour patchwork -il faut vendre!  - " au pire ça ressemble à une couette  vendue chez un machand de meubles en kit .. célèbre ..Au mieux on a des oeuvres comme celle de Victoria Finfley Wolfe. Et là encore il y a une raison commerciale à cette vogue ; ce sont des surfaces idéales pour le matelassage sur machine long arm, la vente de celles-ci s'étant démocratisée ... Elles peuvent donc  donner lieu à des oeuvres singulières ou à du suvisme comme toute source d'inspiration ou "mouvement" esthétique. Je m'intéresse aux modes et tendances, mais je suis mes voies propres et j'en intègre ce qui me correspond.

    Mon quilt Simplicité c'était déjà  (presque!) du Modern quilt vingt ans avant que le mouvement naisse :

    Simpliciteg
    Actuellement -et j'en souris- on trouve des livres  qui expliquent que le slow stitch réservé jusqu'ici à une sorte de "scrap booking" en étoffes, pouvait bien  être appliqué aux quilts en blocs et il sort des livres pour expliquer comment "coudre à la main" . Une fois de plus j'étais avant --gardiste en étant ringarde puisque la plupart des livres techniques reposent sur un montage machine....vite vite .. on coud des  bandes  à la machine,on coupe au cutter,  on mixe on recoupe ..vite .vite, quilts en un week-end, voire un jour  (moi qui mets parfois 25 ans pour finir avec des métamorphoses, on voit bien à quel point je suis inadaptée au us et coutumes de l'art même que j'exerce, justement peut-être parce je l'exerce comme un art, à l'écart des  diktats  des modes... ni comme un loisir ni comme un travail à la chaîne.

    Quand j'ai débuté le patchwork en 1982 j'ignorais l'existence de ces blocs que l'artiste Barbara Brackman a répertoriés dans une Encyclopédie que la firme Electric quiilt a transormé en logiciel Block Base  et si vous ne deviez en avoir qu'un celui-là peut vous inspirer pour une cinquantaine de vies, au moins ) . Il peut remplacer des milliers de livres et de revues  à condition de savoir composer avec ces blocs, et de savoir les monter, ce qui n'est pas toujours évident,  non plus. Ci-dessous une de pages de la  catégorie Wheels(roues)   . Chaque bloc est déformable, modifiable ... encastrable dans un autre.etc.  C'est le choix des étoffes qui est la création de l'assembleuse et qui est SON art  particulier.Le bloc,  c'est ce que je nomme une "source graphique". Pas un "modèle" Un modèle c'est le quilt entier expliqué en " pas à pas ". Le quilt reste à bâtir et c'est autant de travail de création avec les étoffes ... pour proposer la vision de quelque chose . Mais naturellement ce n'est pas considéré comme un "grand art . Du moins si c'est en tissus et surtout en tissus imprimés différents.

     

     

    Bb exemple

     

     

    Ces blocs souvent carrés sont des dessins  lignes droites ou courbes symétriques  ou asymétriques simples ou très complexes ils sont si variés qu'ils défient le reproche souvent lu de "c'est sans surprise" ... des bandes décalées et des tableaux figuratifs n'en offrent guère non plus rapportés à l'histoire de l'art. D'autant que comme je l'ai montré un seul bloc peut donner des centaines  de quilts différents même  au niveau du  dessin noir et blanc. Mais ce sont les  variations  d'étoffes qui donnent à l'ouvrage ses caractéristiques  'textiles" donc qui signent la surface,  elles sont très différentes d'une personne à une autre, sans compter celles  déjà si nombreuses de la composition. Je dis bien d'étoffes, pas seulement  de couleurs et valeurs. Peu d'artistes pourtant analysent l'importance des différents imprimés,  ni des différents  modes de tissage, tout juste si on s'ouvre timidement à des quilts soie et coton .. alors que le fin du fin en contemporain est de mettre tout sauf des  tissus et surtout pas faits pour le patchwork.  Et même du tissu  tout court .  : souvent les quilts  en blocs actuels sont réalisés avec juste ce qu'on trouve dans les magasins, ce qui est donc "tendance"  dont tributaires d'un sorte de mode décorative. C'est toujours cet aspect-là que j'ai évité. Mes quilts   comportent  souvent des tissus de toutes matières  parfois d'époque différente de styles différents  voire de continents différents . Ainsi ce Noblesse oblige  qui est bâti autour d'un variation du bloc Simple Attic window (fenêtre de grenier)  contient-il des échantillons des années 50 à 60 (années de mon enfance) des pièces uniques donc et ..introuvables et un lamé intissé qui ne fut pas des plus faciles à travailler et des soies marron récupérées de la Collection Abraham.

     

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    Ces tissus d'exception et anciens  évoquant pour moi une galerie d'ancêtres alignés dans l'escalier d'un imaginaire château, d'où le titre . Il faut être attentif aux titres des quilts ...Ils indiquent souvent la vision et la visée de la quilteuse  ou assembleuse .Il y a  eu toute une période où on créait vraiment , on trouvait des qults non recopiés de revues, où l'artiste voyait un paysage  à travers ce double prisme des formes géométriques régulières et répétives dt des tissus imprimés.

    Telle explorera les tissus à rayures et à carreaux,     une autre préferera mêler unis et imprimés, beaucoup se sécuriseront en employant beaucoup d'unis ou de  blanc ou écru pour calmer le jeu . il ya quelques années, on a assisté  à un vogue des tissus "batik" teints artisanalement et parfois . Presque tous les livres et blogs alors montraient des quilts en batik  faux unis . Très beaux mais ... aucun travail alors d'assortissage du disparate, celui qui m'est cher entre tous.   Les tissus teints à la main rapprochaient notre art de la peinture. Moi je veux le contraire :  que surtout ce soit impossible à peindre et que la diversité des étoffes y soit signifiante. Que "ce que les tissus me donnent" s'y sente. Et pas juste formellement, sensuellement aussi. Et le fait d'utiliser des blocs permet de jouer sur la variété des possililités des textiles, justement.

     

    Donc pas mettre tout ça au hasard et n'importe comment.  Dégager une harmonie d'un  chaos c'est à chaque fois un défi mais surtout un plaisir.   C'est facile avec quatre tissus assortis ou  unis, ça l'est moins avec mille imprimés issus de partout même si des langues perfides m'ont assuré que c'était une "facilité pour cacher mes erreurs ..." -sic.  Les femmes entre elles, c'est parfois délicieux de rosse mesquinerie.

    J'ai travaillé parfois sur des  semi- monochromes comme dans ce rouge-passion, où quasiment tous les rouges sont issus de tissus imprimés différents. et où les carrés et petits rectangles sont aussi variés que possible  Aucun uni pour calmer le jeu... en ce cas j'use d'un  surlignage pour souligner un élément de structure qui pourrait se trouver noyé . On conseille souvent tout le contraire de ce que j'aime à faire ... Je prends le risque de cacophonie -il n'est pas mortel :

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      De un seul à des milliers de tissus des quasi monochromes à la polychromie débordante, tout est dans le choix des étoffes et pas seulement pour valeurs et couleurs  Nous ne sommes pas peintres,alors, nous sommes harmonisatrices de disparate.  Si on met ensemble la multiplicité desdits blocs, les possiblités de modification par ajout  ou suppression de lignes,  déformation , celles des  compositions d'un plan avec un seul de ces milliers de blocs, le tout combiné à des   milliers  de tissus,  neufs ou récupérés contemporains ou anciens,on voit bien  que chacune peut y trouver tout autant inspiration personnelle qu'avec des outils de peintres. Un seul bloc peut donner des milliers et ds milliers de surfaces toutes différentes, et créées véritablement par celui ou celle qui les élabore.  Et qui ne ne sont pas forcément faites pour perpétuer une tradition  mais pour exprimer des impressions, de émotions et il serait facile, du moins pour moi qui ai l'habitude des mots, d'accompagner ces surfaces d'un de ces discours qui suffiraient à les rendre conceptuelles un tantinet. Juste que je n'aime pas tricher et je trouverais cela très snob. Ou alors par ironie, pour dénoncer une mentalité que je ne prise pas, même s'il 'm'arrive d'aimer  certaines oeuvres conceptuelles ou contemporaines.  Priser l'ignorance  doublée de condescendance est quelque chose  à quoi je ne me soumettrai jamais. Que savent ces dames décideuses ès vrai art textile sur cette géométrie si variée et complexe ?-au bout de 40 ans d'études, de lectures de centaines de livres, j'apprends encore !

    Il est  notable que les livres écrits sur le "contemporain" quiltique zappent les possiblités de deux sources : celles des logiciels  et celles motifs sur les étoffes pourtant eux-mêmes si inspirants. On se sert de photographies, de magazines découpés, on passe par des procédés d'imprimeuse, de graveuse ,de peintre et pourtant le reste existe aussi  ...un tel vivier, qui  n'était sans doute pas jugé assez"tendance" échappe  donc aux décideuses   des sources d'inspiration estampillées "novatrices.".

     

     

     Cet art qui a eu ses analystes  avec  Roberta Horton, Alex Anderson, Jinny Beyer,  Mary Mashuta, et Käffe Fassett , entre beaucoup d'autres sans oublier Deirdre Amsden (ces artistes ont des sites  on  peut voir ce qu'ils font !) . Si en notre art l'innovation et je caractère contemporain ne peuvent venir que des formes ,  ou d'arts différents (gravure, peinture sculpture) ou de matières non textiles (le mixed media domine l'art dit textile contemporain !) il y a quelque  chose 'absurde ...A- t-on honte de savoir assortir des étoffes et e construire des  créations véritables avec ces blocs si nombreux et si inspirants ? Accepte-t-on que ce soit  une sous-capacité, un  gentil occupe doigts ans importance  fait "pour se  faire plaisi sans se prend la tête," entre copinettes,   Ce  n'st pas se prendre la tête que de revendiquer  sa discipline d'assemblage  comme un art véritable, quand il en a les critères ?. Avec eux, les blocs,  et les tissus on peut dire la mer, la forêt,  la montagne, l'enfance, un voyage,   la joie ou la mélancolie, mais différemment  dans  ce langage particulier  qui joint la répétition et la variété, la rigueur extrême et la fantaisie totale, qui est à la fois abstrait par ses structures et concret par les motifs d'étoffes, qui est aussi profondément un art à toucher pas qu'à regarder ..voir l'article sur  le livre Why we quilt .

    Pour moi c'est les tissus rien que les tissus dans leurs  infinies variétés et piossibilités d'expression . Les tissus, plus que le tissu travaillé juste parce qu'il est txtile , mais en occultant sa variété  , beaucoup de contemporaines le ravaillent comme si c'était pierre ou bois en oubliant notamment  les motifs ur les étoffes. C'est tissé ça suffit au symbole.Elles n'ont pas cet amour fou que j'ai poir les petits moceaux colorés à motifs...   .  Ce n'est pas la même visée que la mienne, mais hélas pour moi c'est celle qui prévaut. Je suis artiste txtile côté assemblages de tissus vadans leur variété infinie et mon travail c'est de truver une forme où enclore cela. 

    Mais les tissus j'n ai aussi créé aec mes dessins numériques et je le rappelle à chaque fois, que  chacun  imprimé sur étoffe deviendrait de l'art-textile contemporain.  Si je  ne le fais pas c 'est que l'assemblage d'étoffes déjà faites par d'autres et souvent pour un autre usage, est pour moi plus important que ce qui  ne serait pas si différent imprimé sur papier!   Le tissu support et  caution textile m'attire moins que les tissus à accorder !  Mais  ce n'est pas par indigence à créer d'autres formes toute seule.

    J'aime aussi à assembler les tissus autrement , mais je récuse être plus contemporaine pour autant.  C'est absurde, totalement et c'est malheureusement admis internationalement , conforté par clubs et guildes diverses, revues  t livres qui classent ainsi. J'appelle à une vraie réflexion  depuis des lustres...mais quand on me publie;  on illustre mes pensées par des oeuvres qui infirment ce que je démontre . ...Or ce que  j'écris repose sur ce que je crée, qu'on exclut, semble-t-il, du moins toute cette partie de mes quilts en blocs . J'en partage quelques-uns de plus sur la page suivante et non je ne fais pas  cela parce que  ce serait plus "facile" que tout le reste ! C'est même souvent l'exact contraire .  On peut voir aussi l'index, qui comporte plusieurs dizaines de quilts en blocs Intemporels et non traditionnels,  pas plus que contemporains .

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