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  • Why we quilt-pourquoi créons-nous des quilts ?

    • Le 03/08/2022

    WHy we quilt (contemporary makers speak out )

    Auteur Thomas Knauer

    2019 éditeur Storey publishing

    Langue anglais (USA)

    Why we quilt red

    La question posée par le livre : pourquoi créons-nous des quilts ? Le titre est déjà difficile à traduire  en français usuel puisque en France on ne sait pas toujours très bien ce qu'est un quilt . Entendez donc : un patchwork matelassé bien qu'il existe des patchworks non matelassés et des surfaces matelassées qui ne sont pas des patchworks. Le patchwork c'est l'assemblage et le "quilting" le matelassage mais les deux termes ont tendance à devenir synonymes.. Pour des artistes aux USa il est quasi impensable de ne pas matelasser un patchwork, ça a pour eux un aspect inachevé.  Ce n'est qu'un "top" -dessus-

    Ce, d'autant que les quilts présentés vu le courant auquel ils appartiennent sont hypermatelassés sur leurs grandes surfaces unies. Le livre hésite donc entre ces deux sens : faire un pachwork et faire un quilt ; c'est une constante valse hésitation sur le sens des termes. Car les artistes répondent tantôt à" pourquoi j'assemble", "pourquoi je matelasse" , "pourquoi ce choix des tissus obligatoirement matelassés" ? L'assemblage restant comme habitude un peu en retrait  Je le précise car les lecteurs hors milieux quiltiques ne savent pas toujours bien déjà la différence, le mot quilt en France encore souvent écrit kilt par erreur, est beaucoup moins connu qu'aux USA (ou au Royaume Uni) et le mot patchwork, comme on le sait fâcheusement connoté dans le langage usuel.

     Une autre remarque : les artistes présentés créent essentiellement ce qu'on nomme des Modern quilts,  lesquels comportent de grands fragments unis matelassés de manière très dense souvent sur machine long arm et souvent aussi par quelqu'un d'autre. . A quelques exceptions près dont l'intéressant travail de Mary Fons.

    Sur les Modern quilts on peut lire sur ce lien

    Il est  important aussi de souligner que les réponses émanent le plus souvent  de professionnels façon USa où le métier de quilter n'est pas le même qu'en France, . Dans  un pays où l'art du quilt est intégré au quotidien depuis longtemps . c'est en plus un buisness non négligeable par la vente de tissus, de modèles, d'accessoires .! Ou sinon de professionnels qui vivent de cet art, de personnes qui créent , non de personnes qui " reproduisent un modèle', le nez sur le tuto ; ou en mettant du bleu à la place du rouge. C'est pourquoi je n'ai pas traduit par "pourquoi quiltons-nous?"

    L'auteur ouvre le feu si je puis dire dans une préface intitulée Why I quilt.

    Pour lui c'est la rencontre avec le AIDS quilt, quilt fait pour honorer la mémoire des victimes du SIda qui fut le déclencheur .. A noter ses remarquables oeuvres pour lutter contre la vente des armes et les morts d'enfants aux USA  avec un détournement parlant du motif bien connu des sunbonnet sue portant une arme . On peut en savoir plus ten lisant le livre et en visitant son site : lien vers le site de Thomas Knauer

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    Le livre lui même est organisé en chapitres centrés autour d'une motivation principale et présentée par un historique  suivant de chapitre en chapitre l'évolution des quilts aux USA.  C'est  concis  mais très bien fait par le choix des ouvrages et les explications donnés, suivie de pages d'informations sur le vocabulaire des quilts (très succinct mais ce n'était pas le but du livre) .

    .Il est impossible naturellement de rendre compte de toutes les motivations énoncées , présentées en chapitres groupés autour d'une réponse . Je reproduis ici le titre des chapitres qui déjà donne des pistes . Réponses  brèves  dans la rubrique Making a statement (faire une déclaration)  ( et plus développées avec focalisation sur  deux artistes (par chapitre) dans Voices of quilting

    Je ne suis pas traductrice professionnelle et si vous notez un faux sens ou un contresens dans mes traductions , soyez aimables de me le signaler .

    Chapitre 1 we quilt to connect with a rich trradition ( Nous quiltons pour être relié à une riche tradition)

    Chapitre 2 : We quilt to explore et express your creativity (Nous quiltons pour explorer et exprimer notre créativité)

    Chapitre 3 : We quilt to move beyond consumer culture  (NOus quiltons pour aller au delà de la culture de consommation

    Chapitre 4 : we quilt to make a connexion with loved ones(nous quiltons pour créer des liens avec les personnes aimées )

    chapitre 5 We quilt to change the world (nous quiltons pour changer le monde)

    Chapitre 6 :WE quilt because we  can-and because we cannot help but do so  (nous quiltons parce que nous savons et  nous ne pouvons pas nous en empêcher)

     Des autres raisons alléguées on pourra retenir l'importance aux USA d'appartenir à un groupe , d'être relié à une communauté, la conscience que c'est un art relié à la vie qu'elle soit privée -ainsi l'émouvant témoignage d'une quilteuse qui découvrit cet art par le biais des quilts faits pour les prématurés , après le décès de son bébé fille ) ou inclus dans un militantisme (droits des femmes, lutte contre les armes et le racisme) , ce qui rejoint l'esprit du livre Stitching resistance.

    On y retrouve aussi cet élan pour s'éloigner du  patchwork et faire donc du matelassage  de peinture sur soie  (même si c'est très beau !) ou des arts quilts  où le tissu n'a plus tellement de signification -sur du papier ou du plastique ça ne changerait pas grand chose à la signification de l'oeuvre- (les peintres peignent bien sur toile) c'est donc le matelassage qui ici fait parfois toute la différence et j'aimerais tant qu'un jour ces deux arts quilt et patchwork  puissent exister indépendamment.De toutes ces raisons données je retiendrai l'affirmation de Victoria Findlay Wolfe  qui reste une de mes favorites et dont je suis l'oeuvre très moderne mais appuyée sur une solide connaissance des formes issues du passé  et le don de coloriste très éloigné de la "roue des couleurs" ! : Quilts are art / Their makers are artists/ The soon we, as quilmakers embrace that, the sooner the rest of the wordwill seen them that way well/ Beyond the creative choices you made , someone will love it, even you don't . "les quilts sont de l'art, leurs créateurs  sont des artistes , plus tôt les quilteurs adopteront cette vue, le plus tôt le reste du monde les percevra  favorablement de cette manière / Par delà les choix que vous faites quelqu'un aimera e que vous avez créé , même si ce n'est pas votre cas.

    On découvre ans ce livre pas moins de  38 artistes  dont l'auteur donne les coordonnées en  fin de livre , ce qui permet d'approfondir la connaissance de celles et ceux dont on a envie de savoir plus.  Les quilts montrés ont le plus souvent des Modern quilt ou des arts quilts comme signalé précédemment, mais on trouve des artistes comme Mary Fons qui se définit autrement , ou Denyse Schmidt dont l'inspiration est variée .

     Ce survol étant fait , si je devais répondre à la question , même si on ne me le demande pas (!) je dirai d'abord une chose essentielle (et scandaleuse!) c'est que je ne suis pas essentiellement une personne qui quilte c'est à dire matelasse et je définis plutôt comme une mosaïste assembleuse d'étoffes. et même de textiles brodés  certes beaucoup de mes surfaces sont matelassées parce que je l'ai senti pour celles-là importan tet c 'est rarement par mes soins puisque j'ai délégué  parfois. comme du reste pas mal d'artistes présentées dans ce livre! Aux Usa faire quilter son patchwork (top désignant l'assemblage fini mais pas relié au moleto et à la doublure)  est entré dans les moeurs, pour les artistes renommés , et on le  signale mais le quilt reste la création du designer ! . j'ai aussi matelassé mais (cf Le bonheur en lisière) mais l'essentiel pour moi reste dans le "patchwork" textile -les tesselles de tissus perçues comme un vocabulaire-  c'est à dire l'assemblage de tesselles d'étoffes différentes pour dire avec  quelque chose  hors tendance et mouvements et modes !

    .  Mon optique n'est donc sur ce point résolument pas celle des artistes USA , qui effectivement peuvent s'appuyer sur une tradition . En France nous avons eu des oeuvres et des ouvrages (et pas qu'en boutis ou piqué marseillais, le livre de Michel Perrier Mosaïques d'étoffes en atteste) mais elle est occultée et peu de quilteuses françaises  s'en recommandent) . La géométrie y est présente, les broderies aussi souvent  mais le matelassage y est beaucoup plus discret., voire absent. Ce sont néanmoins des patchworks et pour certains des oeuvres d'art .  Egalement les patchworks des livres publiés ans les années 70 par Marue Janine Solvit.  Ce diktat  des trois épaisseurs matelassées est des plus difficiles à faire sauter . J'y reviendrai.

    Je n'ai pas ou plus un objectif utilitaire mais on sait que je milite pour qu'un quilt ou un patchwork soit regardé comme les deux à la fois , et j'insiste sur le fait qu'il n'y a aucun empêchement autre que de préjugé dans le classement des arts (il faudrait bien en sortir un jour de ce classement arts mineurs-arts majeurs!) Beaux arts arts appliqués artisanat d'art) vu que ces étiquettes si on y regarde de près n'ont d'autre raison d'être que de défendre des chasses gardées. Un patchwork créée remplit atant qu'une peinture abstraite (ou autre) toutes les conditions d'être une oeuvre d'art  (pièce unique née des décisions de l'artiste qui la conçoit et pouvant refléter autant que par un autre medium ses émotions , ses visions ses sensations etc )

    Je ne suis pas une artiste engagée du moins pas de la manière qui consiste à mettre des symboles bien visibles voire des slogans sur mes oeuvres, , mais je le suis dans ma défense de cet art de femmes quand elles créent par ce moyen .ET  si on regarde mon quilt Melting pot on pourra voir que je délègue aux tissus le rôle de tout dire en eux-mêmes . Ils le peuvent ! il me emble que le but d'un art est de parler par ses spécificités (les tissus assemblés) et /Ou en broderie les fils  les points autant que par quelque chose inscrit sur un support. Si le tissu n'est que support ou prétexte je me sens à côté de ce que je veux faire de mon art.

    J'aime à donner mes quilts -plus qu'à le vendre- et je ne compte plus ceux qui sont sous d'autres toits; souvent je ne sais pas  toujours ce qu'ils deviennent. Il me semble inconvenant de le demander. J'ai parfois le coeur serré quand je vois mon travail très abimé, même si on pense qu'une couverture c'est fait pour ça.Mais les couvertures que j'ai faites pour mes bébés dans les années 80 sont encore en relatif bon état.  D'autre part on n'aurait pas iden de penser qu'un artiste Beaux arts cre essentiellement pour donner ce qu'il fait, non plus. On trouve normal qu'il vende et en général on prend soin parce qu'on ne le ressent pas comme un objet pour se cocooner.
    Enfin et c'est le plus important    le patchwork quilt est une des composantes d'une création très polyvalente ; et même en art textile je sais faire autre chose, aussi et j'assemble les tissus non seulement selon les règles du quilt mais autrement  car pour moi les différentes formes d'assemblages sont aussi des formes d'expression  : assembler à coutures cachées ou parfois les connexions apparaissent du "cousu main" etc . ou superposer avec points visibles, user de points machines, de broderies; J'use  ce qui m'est nécessaire pour dire dans un surface donnée. rien ne se veut cloisonné dans ce que je crée, donc.

     

    la rose secrète art textile jacqueline fischer

     

     

     

     

  • 40 ans d'art textile : L'oeuvre cachée, la part de rêves.

    • Le 16/06/2022

    Il  y a quarante ans quand j'ai commencé mon premier  patchwork-qui n'était pas un quilt -  je n'avais pas idée de la place que cette activité prendrait dans ma vie. comme beaucoup je l'ai pratiquée tout au début,  comme un simple loisir  et avec un but utilitaire. J'espérais pouvoir adopter mon premier enfant (ce qui fut fait en 1983 )  et la rencontre avec le coussin et ce fameux : "je veux assembler des tissus" si impérieux  laissaient pourtant présager que ce deviendrait pour moi, très vite,tout autre chose. Pas de l'occupe doigts donc , mais un appel impérieux vers une activité qui me semblait passionnante et apte à "dire" ce que j'avais à exprimer avec cela. Un medium, des couleurs des motifs , des formes. Il est à noter que ces premières couvertures faites sans aucun modèle étaient donc stricto sensu des créations .  De l'art sans doute pas encore il est un début à tout. Et très vite, j'ai senti que ce n'était plus seulement  faire de jolies couvertures dans mes moments de loisir, mais quelque chose d'aussi important pour moi que l'écriture. Et même pendant une période de multiples occupations et préoccupations professionnelles et familiales, cet art, où la géométrie m'a d'emblée attirée dès que j'en ai  eu connaissance , me permettait de créer par fragments (ce que du reste j'ai toujours fait aussi pour mes récits longs . écrivant sur des post it les phrases, pensées, idées qui me venaient à l'esprit .)

    Dans ma vie d'être humain, née  de sexe féminin , je ne me suis pas une fois  sentie inférieure au seul fait d'être une femme, Je me sens inférieure en compétence, parfois- souvent !  quand je le suis, dans un domaine précis, mais en tant que femme , jamais.Ni supérieure ni destinée à tel art plutôt que tel autre . J'entends par là que j'ai choisi librement , même si  j'ai le sentiment d'avoir plutôt été choisie (je crois à la vocation, à l'appel vers une activité) . Les images numériques ou la poésie ne sont pas non plus des arts connotés "féminins".  Je n'ai jamais considéré non plus que l'acte de  création quand il est surtout exercé  majoritairement dans un domaine par des femmes  était , donc, inférieur de ce fait . . D'exercer un art classé d'office féminin mais où le moindre artiste homme est forcément distingué(et avec l'aval d'une majorité féminine!) , ne m'a pas dès l'abord préoccupée. Pour moi c'était un moyen d'expression personnelle qui m'appelait , et j'y entrevoyais d'infinies possibilités . Je n'ai donc pas eu envie d'en faire quelque chose où je devrais "faire comme les hommes" pour avoir l'illusion d'exercer un  vrai art . Et comme je ne savais pas grand chose de la hierarchie entre les arts avec les Beaux-arts au sommet, je l'ai abordé , d'entrée ou presque comme si c'était un art classé Beaux-arts mais sans le faire ressembler à ce que pour moi, il n'est pas.  et je n'ai pas eu conscience tout e suite du préjugé dont il était victime .

    Je n'ai donc pas percu le patchwork comme une sorte de sous-genre  dont le nom, qui plus est,  fait toujours ricaner, L'exercer ainsi ne me serait même pas venu à l'idée j'étais déjà très attirée par l'abstraction en peinture (j'étais aussi bien avant ma découverte  des quilts , fascinée par l'op art ) mais je sentais dans les abstractions géométriques du patchwork quelque chose de tout différent qui me convenait, qui correspondait à quelque chpse de fort en moi . L'amour des tissus , particulièrement des imprimés,  créés par d'autres humains et  leur mise en relation , donc.  Je suis partie directement des tissus et de ce que j'apprenais d'un art en ce qu'il me semblait justement différent des autres. Si j'avais voulu peindre sur les étoffes, Je serais devenue peintre,, pas assembleuse d'étoffes.  Mais des tissus découpés et rassemblés qui donc mettaient en oeuvre une composition des formes et des couleurs. comme la peinture ? Non pas tout à fait . L'art n'est pas le même du tout, du moins, comme j'aime à l'exercer. 

    Mes carnets de travail ne ressemblent pas donc à ce qu'on voit dans les livres sites et revues "branchées"de magnifiques carnets d'esquisses aquarellées qui débouchent sur des oeuvres txtiles .  J'ai toujours souri devant les conseils de découper du papier ou partir d'une photo qui serait plus  "artistique" que de partir des tissus.  J'ai aussi dessiné mes plans de quilts à la main , mais j'ai dit  combien l'usage et la maîtrise (pas si facile à acquérir) des logiciels de patchwork m'avait libérée Cf l'article composer ou dessiner .

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    On peut y ajouter les cahiers d'élaboration dits "de la femme aiguille" qui eux sont élaborés après coup, quand l'ouvrage est terminé Mais eux concernent l'oeuvre achevée pas cette oeuvre secrète., intérieure, sous jacente ou en cours..... d'inachèvement !

    Je travaille sur énormément d'ouvrages à la fois et souvent le même ouvrage m'occupe un temps très long avec des reprises et des abandons lesquels peuvent durer des années.    Et pour ne pas m'y perdre je tiens des sortes de journaux  où je note aussi les idées qui me viennent des réflexions sur l'art textile , des démarches , des recensions de livres .... mes humeurs et mes états d'âme aussi mes espoirs et mes crises d'à quoibonite !

     

    Carnet textile journal de bord j fischer

     

      Au début des années 2000 , j'ai commencé ce que j'appelais des "carnets de rêves" :

     

    Carnet de reves javqueine fischer 1

     

     

    Je décalquais et/Ou redessinais nombre de moifs, l'idée était de m'en servir pour refaire ensuite quelque chose de textile que ce soit une broderie ou un patchwork ou un mélange des deux .  .Les calques numérotés et amovibles sont ainsi rangés après utilisation éventuelle ) .Certains ont servi aussi pour des séries d'images numériques.

    J'ai développé ensuite ces inspirations dans plusieurs autres recueils  tissus collés motifs retracés suggestion d'interprétation et je continue sur ces grands cahiers en papier kraft  où j'ai collé des fragments d'étoffes et des suggestions -qui à présent sont moins pour moi que pour une éventuelle descendance" qui aimerait à en user après moi . Et si ce travail reste oublié et inconnu (probable que celui qui est achevé aussi !)  il nourrit tout de même mon inspiration présente:  ce que je nomme mes "envidées."

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    Lesquelles peuvent jaillir de tout autre chose  et le plus souvent en revenant au fondamental numero 1 : l'envie de mettre ensemble tels tissus dans une surface .Les mêmes cahiers craft servent à réunir les dessins dcoupés ans les cahiers " journaux" où je les ai récemment regroupés , j'y adjoins ce que je retrouve ça et là sur des bouts de papier , et j'y griffonne parfois pour le plaisir des motifs trouvés un peu partout. mais la plupart sont des gribouillages personnels .  Parfois un dessin émerge  et aboutit à une création , la plupart n'ont pas été réalisés, mais j'ai besoin de ce vivier-là où parfois je me promène.

     

    Carnet dessin 1j fischer

     

     

    Cet attrait puissant pour tous les modes d'assemblages et aussi pour les motifs à la fois sur les étoffes mais aussi comme possibiltés d'interprétation en broderie, couplé à la recherche d'une variété toujours plus grande de textiles divers faisait que j'étais prise d'innombrables envies , et d'idées qui me traversaient . Influencées, certes aussi par la lecture des livres et les oeuvres des autres (j'ai aussi des carnets où je stocke des photos d'ouvrages qui m'ont attirée ), il ne s'agit pas là de les reproduire mais souvent tout cela s'infuse se mêle  donne envie d'essayer ... Mon imagination se nourrit aussi de l'admiration que j'ai pour ce que créent d'autres artistes. et si j'emprunte quelque chose de particulier , je le signale. Mais je ne me sens pas tenue à signaler le moindre usage d'une forme simple  .... 

    J'avais  aussi cette particularité de mettre énormément de surfaces ou ouvrages en route , je devais (et dois encore davanatage aujourd'hui où le temps m'est furcément plus compté qu'à 32 ans) me freiner. J'ai bien essayé le système raisonnable qui consiste à ne mettre en route que deux ou trois ouvrages au plus, ou même un seul qu'on termine avant d'en entamer un autre. ça ne fonctionnait pas : j'étais à l'arrêt total.. Je mets douc en route à peu près tout ce qui me  tente . Mais quand on est beaucoup tentée et rraversée de dix idées à la journée, ça finit par faire forcément un stock de "débuts"   considérable. il fut un temps où j'en concevais comme un remords, une sorte de culpabilité (tout ça gâchait du tissu parfois de belles matières et ne servirait à rien, ni personne) . J'ai imaginé la série "les rogatons" et quelques livres comme "en vert et avec tout) pour tenter d'éponger le stock fou de sachets d'inachevés ou de restes de quilts finis (les blocs en surplus) .. périodiquement je retrie, parfois je défais, je note des suggestions de réutlisation ,   Il arrive aussi que j'en associe deux ou trois .. du patchwork d'ouvrages en quelque sorte. Composition en abyme.. Je me dis que somme toute ces inachèvements constituent une oeuvre parallèle certes plus encombrante que les carnets , mais qui sert de point de départ elle aussi à autre chose. Et ce qui ne sera pas utilisé de mon vivant, j'aimerais en faire don à quelque association qui saura en  faire des objets à vendre. Pour l'heure ils dorment là en attente .J'en réveille un de temps à autre.

     

     

     

    Inachevements

     

     

     

    et que si tout ça fnit dans une déchetterie le monde n'en sera ni meilleur, ni pire même si cette pensée m serre forcément le  coeur. . Chanceuse serai-je si un peu de ce qui est terminé échappe au retour aux chiffons . Reste la solution d'en faire des projets vagument "conceptuels" où j'expliquerai que l'inachevé c'est une manière innovante  de finir ou autre subtilité de discours adéquate à justifier tout et n'importe quoi . La capacité ne m'en manque pas, la conviction, si . Si je m'y résous un jour ce sera par jeu, avec un brin de provocation  et d'humour. Qui sait ?

     

  • A propos d'un article : de la création en patchwork

    • Le 06/06/2022

     Il ya quelques semaines me promenant sur la Toile, je tombe presque par hasard sur cet article, qui est lui-même un compte-rendu d'article. où mon nom est cité, avec mon accord certes, mais cet article premier  j'aurais aimé déjà qu'on me le communique .Est-ce trop d'exigence, pour le peu que je semble être?-toujours méchante, jamais contente.

     J'avais donné mon accord ,  donc, même si je n'aime pas les citations sorties d'un contexte., je ne peux pas dire que ma pensée ait été trahie, mais elle n'est, comme d'habitude que montrée partiellement (c'est normal dans un article de synthèse). l'article entier est ici ! qui a peur du mot patchwork .

    Soit.On peut lire aussi pour une vue plus globale des arts textiles (et de la matière tissu) art textile, ou l'ambiguité structurelle.

    M'a plus fait tiquer je l'avoue, le fait qu' aucune mention ne soit faite de mon site . Ceût été courtois !De mon oeuvre ça, faut pas y compter .   Quand on n 'est pas célèbre, déjà bien d'être une fantomatique référence , il faut remercier tout de même.du très grand honneur qu'on me  fait en citant parfois mon nom et c'est vrai sur ce blog on fait référence à mon livre Jeux d'étoffes  qu'on a lu, ce qui est rarissime dans ce que je nomme la corporation . . (à l'époque j'étais encore membre de France patchwork, aussi donc... du sérail, si je puis dire) . Soyons juste mais sans cesser d'être lucide, non plus. Pas de quoi en faire une choucroute mais occasion de faire une fois de plus, une mise au point et d'inciter à comprendre VRAIMENT où est la création dans l'assemblage d'étoffes , quel que soit le GENRE qu'on élit . 

    Comprendre d'abord que nous sommes classées depuis des décennies en traditionnel, contemporain et art textile . Le détail est expliqué dans l'article l art textile les mots confisqués. Si on veut compendre  ce que je fais et surtout comment c'est reçu et percu par les dames expertes ès art textile et ès art contemporain , il faut prendre le temps de le lire : il est capital pour saisir pourquoi l'oeuvre de votre servante est maintenue sur la touche, même quand on la cite.

    Je n'ai pas  choisi mon camp , je suis comme un malfaiteur qui ne serait pas "logeable" . Je refuse de voir le contemporain  et l'art textile comme une évolution d'un traditionnel bon à fournir des modèles juste décoratifs , mais je l'intègre à mes autres expériences pour une raison simple : j'ai toujours à dire quelque chose de personnel avec cela. Je ne dis pas comme beaucoup qui font des deux : le traditionnel c'est pour me délasser ! Je ne suis pas les évolutions imposées ,mais je les connais,  je suis mes "voies et mes voix" et si ça ne suffit pas à me consacrer assez artiste aux yeux de mes consoeurs,  pour qu'on montre de temps à autre ce que je fais sur un blog de patchwork , cela suffit au moins à remplir ma vie de la joie pure de créer (et pas qu'en art textile !) .

    Mes articles sur les questions  de vocabulaire( cf menu déroulant  rubrique opinions à droite) précisent ces aspects inconnus et du grand public,et même des spécalistes des autres arts,  . et je ne vois guère de site où on l'explique car expliquer en  ce domaine c'est déjà trahir  la doxa admise par  la corporation  .On étiquette et on accepte ces clivages. Ce qui se résume à  : "on  crée en contemporain et en art textile et pas en traditionnel." Les contemporaines ont le monopole de la vraie  création, du vrai art textile etc. C'est admis, y compris à l'international ( quoique avec des nuances) .

    Les oeuvres  montrées dans l'article  émanent de "grandes" reconnues qui font ce qu'on nomme aux USA des art quilts , qui rapprochent l'art du patchwork  des grands arts. On les reconnaît comme art précisément parce qu'elles abandonnent les caractéristiques d'un genre de patchwork (celui qui use de géométries régulières et répétitives et de tissus disparates)  pardi ; ça ressemble à ce qu'on voit peint ou sculpté ou du "conceptuel"  dans les galeries d'art depuis des décennies , alors que les autres eux sont toujours vus comme du décoratif au mieux, des couvertures  au pire. de l'occupe doigts sans intérêt. S'il était salutaire que ce mouvement existe, il l'est beaucoup moins qu'il ait conduit à la négation de l'art et de la   création personnelle  chez celles qu'on continue à nommer traditionnelles" , ce mot suffisant à dévaluer. Sauf côté bien fait, bien cousu ou bon goût . Choses que je récuse, absolument.au nom de  ce que j'ai lu, vu et expérimenté en 40 ans d'études et d'expériences diverses dont  ce site ne peut tout montrer(et du reste ça intéresse si peu de monde dans notre microcosme que ce n'est guère encourageant. )

    Mouvement  art quilt qui   ne date du reste pas d'aujouud'hui  -On fait cela depuis les années 6O aux USA où très tôt des artistes comme le souligne Spike Gillespie dans son livre Quilt around the word ont  voulu se distinguer des faiseuses de couvertures tout en gardant l'obligation la plus contestable : celle de matelasser trois épaisseurs et ce, aussi,  pour des raisons également  commerciales évidentes sur lesquelles je reviendrai . .Je note qu'en France on faisait des tableaux en patchwork dans les années 70, aussi, qui  ne reposaient nullement sur la géométrie et qui  étaient  déjà du "contemporain" avant l'heure de leur arrivée en  tendance présentée  comme innovante et artisttquement supérieure  chez nous, . Les artistes montrés dans le livre de Marie Janine Solvit notamment. La seule différence c 'est que souvent étant faits à la  française ils échappent à l'obligation très contestable , du matelassage  Je rappelle aux non initiés que si on ne matelasse pas on n'a pas le droit quasiment d'exposer en milieu spécialisé , nulle part dans le monde , surtout si ...on use de géométrie dite traditionnelle (alors qu'il existe des patchworks non matelassés depuis la nuit des temps et géométriques aussi d'ailleurs) .

    D'autre part on ne parle de modèles copiés ou démarqués qu'en cette partie-là de notre art , il est admis qu'une "contemporaine" sort tout , forme, composition, couleur ex nihilo de son puissant génie ..Sur l'arrivée du contemprain en France et la manière dont il s'est imposé comme étant seul de  création et seul artistique on peut lire le bonheur en lisière 5

    Ce qu'on oublie  aussi  donc et à mon avis tout à fait consciemment,c'est qu'en contemporain on a aussi beaucoup imité, copié démarqué -sans le dire.. L'artiste Michael James , qui fut en France le gourou de celles qui se voulaient contemporaines, s'en  plaignait déjà en  2001 On peut lire ici ce que je lui répondais et qui a été publié , mais tellement caviardé que ça perdait son sens premier. On voit déjà ce qu'il ne fallait pas dire et en quoi je m'écartais  déjà de la doxa en vigueur.  Il suffit d'ouvrir un livre d'art quilt de cette époque, début de XXI° siècle et de recenser : combien de quilts avec  des bandes décalées  de  carrés pas vraiment  carrés   - , combien de labyrinthes (c'est  nouveau ça comme dessin ?) combien d'op art , de quilt engagé style affiche, le pop art en tissus . certes très intéressant de faire tout cela en tissus si.. le tissu y revêt une importance particulière.  comme c 'est le cas pour les tableaux textiles de Edrica Huws et les quilts de  Ruth Mc Dowell , Combien de larges bandes de tissus à la Rothko ? Combien de géométries façon Klee ou Kandinsky au niveau des formes, du style (bien sûr on démarquait :  on ne copiait pas !   Les vrais artistes (se disant telles!)  donc, je l'ai appris , ont des influences, voire des filiations . Vu qu'elles ont le monopole aussi, aussi de la vraie imagination . Pour être remarquée , il fallait bien ressembler aux formes qui étaient classées "contemporaines" ; ce caractère "contemporain" étant, rigoureusement parlant impossible à cerner et à  définir .  Mais souvent il offrait un étrange air de ressemblance  avec les mouvements de peintres du début du XX° siècle.et pour cause quand ces tendances se sont créées, surtout aux USa mais pas exclusivement , on y faisait  référence déjà comme l'atteste ce livre retraçantl' l' histoire de 1960 à 1980 qui est sûrement ce qu'on trouve de plus fouillé et de plus documenté sur le sujet mais que je ne vois guère recensé sur les sites se disant des phares en  art textile !Il est vrai le livre est peu connu et assez ardu à lire. 

    J'ai toujours eu le sentiment que plus on rapprochait notre art des grands arts, plus le tissu y perdait de son importance, dans tout ce qu'il apporte (on donnait la prévalence à l'uni, aux tissus teints, peints,puis on a fui le tissu estimé comme un "carcan" etc .... ) Etrange art qui est obligé de se nier dans ses  caracéristiques prppres, pour être reconnu.  Comme si on disait à un peintre que pour innover il doit construire en volume avec des pierres ou du bois , parce que la sculpture serait perçue comme un vrai grand art et pas la peinture. et mettre dessus un peu de peinture pou la caution peinture .Et puis ca serait encore mieux si on y ajoute un baratin -pardon- un discours un peu abstrait avec des grands mots en 'isme que personne ne comprend pour faire "conceptuel .  Que ce serait une évolution favorable de qui  le sortirait du "carcan de la peinture" .

    Moi ma question obstinée  devant une oeuvre se revendiquant "textile" c'est : qu'est ce que le tissu (ou le textile ) lui apporte de singulier que les autres arts ne pourraient rendre ?

    Ainsi quand je crée une image numérique , je n'adapte en tissus que celles où le tissu va rendre quelque chose d'essentiel à mes yeux, et ce, par son  assemblage ,comme dans ces triangulations  par exemple où les tissus rendent les textures et les formes mais où l'image numérique reste, là où le dire en tissus me semblait "inférieur" ou plus exactement inadéquat à ce que je voulais obtenir. 

    Triangulations 8 2

    je laisse telles quelles toutes celles où le tissu n'apporterait rien.et c'est précisément le travail sur écran, la luminosité qui parlent.

    Il se trouve que si j'imprimais ces images sur étoffes en très grand format, de préférence,voire, si j'avais les moyens financiers de les faire tisser par des machines complexes , là je serais une vraie artiste textile contemporaine peut-être qui sait comprise  et honorée comme telle. J'en  ai les moyens au niveau de la force de création, mais hélas pas les réseaux et les moyens financiers . je reste donc dans "un art du pauvre" . Un vrai, pas un arte povera pour snobs qui ignorent ce que le mot pauvreté veut dire . Et surtout un art intime qui fuit le spectaculaire. J'ajoute les milieux  Beaux-arts ne savent strictement rien de l'assemblage d'étoffes variées,  zappé de partout, et reconnu avec tant de contresens, quand il l'est .Et forcément si on ne fournit aucun effort pour s'en instruire au vu que lui il est hors  champ de la grande culture Qu'on lise si on en a le temps et  l'envie les palettes d'une textilienne .  ce pourrait être un début à une analyse du rôle des tissus dans un art d'assemblage desdits tissus,  et ce, quel que soit le genre adopté . Je passe sur la prévalence du mixed media,.imposée elle aussi comme tellement plus ci ou ça! La texture -ce mot à tout faire- a fini par prendre la place des tissus. Jugés insignifiants.

    Donc ce qui me gêne, c'est  aussi qu'on a l'impression que ma pensée-  sert à faire la promotion de quilts qui  ne sont pas décidément le type  de   créations    que je défends-vu qu'elle n'en ont absolument pas besoin,  ça ressemble à de l'art  Beaux arts  de notre époque donc c'est de l'art quasi "indiscutable"  moi je défends la création AUSSI ET SURTOUT  dans les patchworks et quilts fondés sur ce qu'on nomme "tradition" et qui pour moi est une source d'inspiration abstraite .Je la  défends  dans l'esprit de Jonathan Holstein et de la première exposition intitulée Abstract design in American quilts  et dans les patchworks français montrés par Michel Perrier dans mosaÏques d'étoffes qui prouvent que cet art d'assemblage existait bien chez nous  .Je la défends là où elle est la moins comprise, et  la moins visible car hors monde de l'art Beaux arts.

    C'est encore dire qu'on ne copie jamais quand on fait du contemporain juste quand on part de géométries régulières . ce qui est faux . On trouve du reste depuis le début des années 2000 des modèles de contemporain à reproduire (ou des recettes pour devenir un génie en art textile novateur !), et mêmes des kits . On peut voir ici un exemple que j'enn donne . Donc entre la démarque voulue ou non de l'art abstrait en peinture, et les images sur Internet,  kits, modèles qui pullullent aujourd'hui toutes catégories de patchwork et d'art textile confondues .... attribuer la seule "copie  aux traditionnelles (puisqu'on est traditionnelles dès qu'on part d'un carré dit bloc repertorié quoi qu'on fasse avec lui ) est d'ignorance et  parfois, de mauvaise foi.  On vend des assortiments et des tutoriels  pour faire à peu près tout pas que du "traditionnel" , même  pour faire des pages de livres en ce qu'on nomme "slow stitches,la tendance à la mode actuellement,  La soi disant créativité se vend bien, la création véritable reste autre chose. et l'art autre chose encore. .Le fameux do it yourself  DIY sous lequel on range l'activité est un déni pour celles qui créent vraiment .  C'est dire à un peintre q'il nee fait que de la peinture aux numéros  quoi qu'il fasse. . Et estimer que ça vaut autant que celui qui crée à partir d'une toile blanche (mais avec parfois un modèle !).  Or à mes yeux on est artiste concepteur  (bon ou mauvais) quand on choisit et décide soi-même. qu'on sait composer avec tout ça.  Et l'inspiration n'est ni un pas à pas où on vous tient la main à chaque étape, ni du prédigéré  ou pré choisi par d'autres au niveau des matières .Et je ne fais pas de DYI plus qu'un peintre ou un graveur.

    Je demande donc  depuis trente ans qu'on  distingue le travail personnel de conception et d'élaboration, où qu'il se trouve,de la démarque et de la copie de tutoriels, voire de l'exécution de kits. Et ce en contemporain aussi !  Et qu'on reconnaisse aussi ses emprunts aux autres arts . Et qu'on cesse  aussi d'appeler textile 'novateur"  aussi ce qui ne l'est pas.  Qu'on ait le droit duser de plastique  , par exemple , mais qu'on juge que la dame qui en use est plus créative que celle qui n'use que de tissus et de fils est un non sens absolu. 

    J'ajouterai :

    A la même époque  - -la fin du millénaire et le début du  suivant-, celle où le contemporain prenait essor , on trouvait aussi des personnes (pas que moi très loin de là !) qui tout en conservant la géométrie dite traditionnelle et la matière "tissu" si vériée   bâtissaient avec  ce point de départ  autour de la vision PERSONNELLE  qu'elles avait eue d'un paysage ou d'un moment ,  sans chercher le réalisme ou à "figurer" quoi que ce soit. Sans que ça ressemble à autre chose qu'un patchwork, non plus. Cette tendance-là a vite été noyée, puisque ni vraiment traditionnelle, ni vraiment contemporaine selon les critères imposés.Depuis la déferlante de l'art textile fuit tout ce qui est "surface" .  Il faudrait aussi réfléchir un jour à ces relégations, ces préférences orientées qui excluent sur une caractéristque jugée  rédhibitoire., même si ce n'est jamais dit franchement .

    Ce que ladite tradition ébauchait déjà ,  je pense à des blocs  comme celui intitulé  'tempête en mer" storm at  sea" . qui en juxtaposition ne ressemblent pas à la mer déchaînée comme les peintres de marines la voient mais comme une quilteuse peut elle la rendre par son art . Et si vous tapez"  storm at  sea  quilt" dans uu moteur de recherche d'images vous verrez que ce point de départ peut donner des oeuvres très differentes . .

     

    Storm at the sea Et même où l'idée de mer et de tempête peut être totalement oubliée pour dire autre chose. imaginez ce dessin en tissus  imprimés  pour dire des vagues de fleurs submergeant la surface ,, ou rayés  ou mélangés avec des motifs variés qui diraient autre chose que les lignes du bloc(combien de possibilités selon le choix personnel de la créatrice, même si le dessin n'est pas d'elle ? Et le photographe, ce qu'il photographie, il doit savoir le dessiner, aussi ? Non  ! Alors nous créons,bon sang,  donc ce faisant tout autant ) ). Imaginez  imaginez-le associé à quelque autre carré dit bloc (il ya des milliers de possibilités )  , imaginez des déformations des modifications, des contrastes de valeurs inhabituelles.J'en passe. Je n'ai  jamais regardé un seul bloc "emprunté" certes sans qu'un flot d'idées me vienne.  Et créer,  ce n'est pas cela ? et l'imagination, ce n'est pas aussi cela ? C'est du travail, pour rendre ce qu'on a dans l'âme, l'esprit ou le ventre  tT ce n'est pas plus traditionnel que de dessiner un labyrinthe !!Non là c'est classé "contemporain" . Dédale c'est un perdeau de l"année, sans doute !   Et ce travail,cette création bien de soi,  on doit accepter qu'on nous dise : " ah non , c'est comme Chose quand elle fait ce quilt en bleu et blanc comme sur le tuto Bidule avec des tissus mode spécial pour choisis par la marchande. .. Eh bien moi, je n'ai jamais  accepté et je n'accepterai jamais tout simplement parce que c'est contraire à la vérité. Avec ce bloc selon sa capacité à générer  des idées, selon aussi sa propre collection de tissus, choisis par elle, chacune pourra créer (ou juste reproduire!) . On doit même pouvoir y coller un discours un peu intello pour faire conceptuel . Si. si .. Ne me mettez pas au défi , je pourrais bien y céder !
    Et non je ne défebds pas "le patchwork" , je défends dans cet art la création quand elle y est. oPas quand o prétend qu'ell y est  en  trichant. Mais partout où elle est et pas que dans la classé contemporain-art textile. Or ce n'est pas fait. Toujours pas et même moins que jamais. Le retour en faveur qu'on peut avoir tient aux modes soit vestimentaires, soit écolo, au retour de l'admiration des valeurs ancestrales  pour la tradition, le travail "bien fait". C'est piégeux. Si l'imgination est au pouvoir, pas celle que j'exerce comme expliqué dans l'exemple ci dessous.

    Mon quilt le temps  des lilas notamment s'inscrit dans cette mouvance.  et si on assigne la création juste au dessin le bloc de base est de moi  aussi . ce qui pour moi n' a guère d'importance, si je l'avais choisi dans un répertoire où il en existe près de 4000, pour composer moi-même un plan personnel, j'aurais créé tout autant mais différemment,  juste que comme dans mon index j'aurais précisé la source graphique. Il s'agit, par les tissus et une géométrie répétitive -donc classée traditionnelle et sans imagination d'office-  de donner l'impression d'un jour "embaumé de lilas" , par les étoffes  choisies pas seulement par leurs couleurs. Je ne sais si j'y suis parvenue, c'est au public de le dire.. Mais je réclame le droit d'expliquer ma démarche tout aussi créatrice que si j'avais transformé une photo de lilas en tableau géant de tissus-ce qui plaît beaucoup plus-  , ou dessiné des lilas à l 'aquarelle  sur un  carnet dit sketchbook avant de créér ceci !!! Moi ce que j'aime c'est cette transgiguration possible d'un moment, d'une vision d'une émotion dans cet art si particulier . Où la répétition avec nuances joue son rôle.

     

     

    Temps

     

     Je cherche   autour de TOUTES les façons d'assembler des étoffes car pour moi l'essence du patchwork n'est pas dans le textile seul, la texture ni le matelassage mais AUSSI dans la mise en relation de fragments d'étoffes pas faits pour aller enemble . M'intéresse le contraire de ce qui vous fait artiste à coup sûr. !On peut lire aussi POur comprendre.  Quant au mot contemporain qui vous ouvre galerie et musée il serait temps que chez nous aussi on le repense ... . et qu'on cesse d'en faire une plus value pour certains et un moyen d'exclusion pour d'autres. Cela restera un voeu pieux, naturellement !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Jeux d'étoffes : art numérique et art textile

    • Le 20/04/2022

    C'est le dernier volet du livre écrit en 2010 

    Le dessin est toujours un problème pour qui ne choisit pas d’en faire l’essentiel de ses apprentissages, ne possède en ce domaine aucun talent particulier et dont le « métier »  reste lié aux tissus et à la manière de les assembler ou de les broder.

                Passe pour le dessin géométrique  régulier qui requiert plus de connaissances mathématiques que de sens ou souci esthétique, du moins dans le tracé, sinon dans la composition et pour lequel les logiciels de dessin vectoriel spécialement conçus à  cet usage sont des outils précieux. Mais quand vient l’envie de dire quelque chose en étoffes avec des formes plus complexes, plus « chantournées », plus irrégulières, il faut bien tenter de faire passer ces figures  sur le papier d’abord- pour établir un patron- et sur le tissu ensuite.

                 Il est à noter qu’il m’arrive encore assez souvent de prendre tout simplement une feuille de papier et un crayon  et de tracer des compositions  qui aboutiront sans doute un jour à quelque chose de textile.

    J’ai acquis par hasard le logiciel Paint Shop Pro dont l’usage domestique évident est la retouche de photos. Je sais très mal modifier les photos mais j’ai appris à user de ce logiciel et de quelques autres comme un outil créatif. Je veux le souligner ici avec force : il ne s’agit pas d’obtenir des formes plaisantes en deux clics sur un effet spécial attrayant mais qu’on retrouvera partout, mais bien d’un premier travail de dessin, composition et mise en couleurs et ensuite de l’adaptation de ce dessin en étoffes. Du moins pour les dessins qui me semblent adaptables. J’ai fait partie pendant un an du groupe anglais the Computer Design Textile Group ; la visée principale du travail des artistes étant de passer l’œuvre graphique ainsi réalisée directement dans des machines à coudre ou à tisser pilotées  électroniquement,  ou de travailler sur des images transférées ou imprimées, voire peintes d’après le dessin sur le tissu, ce qui éloigne fortement de l’assemblage d’étoffes, qui reste pour moi la visée première.

                Mes moyens et mes capacités ne me permettent  du reste pas ces raffinements technologiques et plus généralement  l’œuvre numérique que je crée est interprétée en assemblage et  broderie main, et si la machine est utilisée, ce n’est certes pas en fonction automatique.

                J’ai réalisé ainsi quelques-uns des tableautins du Chant des couleurs  (cf index lettre C).

    Au fur et à mesure de mes découvertes et de ma progression je me suis rendu compte que l’outil était aussi un excellent moyen d’obtenir des fonds à broder, par exemple par modification d’une photographie, en lui donnant un rendu de peinture. Là encore ne pas s’imaginer que le logiciel fait tout tout seul. Il faut souvent une bonne dizaine de manipulations et de combinaisons, et quelques essais d’impression pour obtenir un fond valable. Ensuite il reste encore à choisir les fils, fibres  ou rubans pour interpréter.

               

               Cela s’ajoute à l’infini de la géométrie, laquelle n’est pas absente du tout de certaines de ces compositions ; parfois l’estampe est une série de manipulations sur un dessin « normé ». il arrive aussi qu’un dessin complexe soit réduit à une géométrie basique en carrés ou rectangles pour le plaisir de la mosaïque qui en résulte . Ainsi existe-t-il toujours en moi un pouvoir d’attraction vers les géométries régulières et une force presque contraire, qui m’en éloigne.

              Certains dessins imposent tout naturellement une vision en tissus. Pour d’autres au contraire, il faudra une attente due souvent aux difficultés techniques de rendu, parfois c’est le choix qui s’avère crucial, vu l’abondance de graphismes divers générés par ce moyen. C’est un lieu d’exaltation, d’excitation et de jubilation mais aussi de renoncement. Le dessin sur papier si beau soit-il ne me comble jamais, je ne peux m’empêcher de le rêver en textiles, même si, dans leur confrontation, l’interprétation me semble souvent gâcher quelque chose. Une de mes recherches actuelles est de minimiser ce hiatus. Au moins à mes yeux, pour qu’il y ait accord sinon parfait du moins suffisant entre ce  que je désire faire et ce que  j’obtiens.

     Il y a aussi un rêve de pouvoir  imprimer sur grande surface certains de ces dessins de manière à pouvoir les retravailler partiellement en broderies dans de plus grands formats que ceux qu’autorise l’impression domestique. Et comme cela m’est matériellement impossible, c’est là que la discipline première, le patchwork, pallie la carence : et je reviens à l’assemblage en essayant qu’il ne soit pas perçu comme un pis-aller.

              De l’assemblage de tissus faits, je passe à l’assemblage de tissus créés et bien entendu le mélange  des deux  est envisagé et fait partie de ce je nomme mes « gestations » .  Si je préfère l’impression à la peinture ou la teinture pour animer ces étoffes c’est parce qu’elle me permet des dessins beaucoup plus précis et personnels, de plus l’impression à jet d’encre respecte la texture des étoffes et leur degré de rigidité ou souplesse ce qui n’est pas le cas par exemple de la peinture acrylique souvent employée. ; je n’aime pas ce qui raidit et empèse, corsète.   D’autre part je n’ai jamais eu envie d’être peintre et le tissu peint –même s’il est très tendance dans l’art textile contemporain et qu’il se positionne en vrai art par rapport à l’artisanat de base -  s’éloigne pour moi beaucoup trop de mon dessein premier. Les tissus peuvent tout exprimer en eux-mêmes mais autrement.

              Actuellement, cette voie de création et d’interprétation de dessins numériques ou de photographies est surtout source de diverses expérimentations. Je suis à un début. Je teste beaucoup, j’élimine davantage, et chemin faisant d’autres possibilités apparaissent. D’autres envies…qui seront peut-être pour un autre livre.

    Nb sur le problème du dessin rélable il me emble judicieux de lire composer ou dessiner.

    et sur les suites  de ce raaprchemenntextile et digital La série Nous (qui reste ouverte) ,La série Triangulations  les Avat'arts, pu la série traits traits . (voir menu déroulant ou Index)

     

     

     

     

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  • Jeux d'étoffes : Rien ne se perd

    • Le 18/04/2022

    L’art d’accommoder les restes.

                Ici commence le domaine du trop plein  et du presque rien.

                D’abord les restes d’étoffe, ceux qui sont collectés en tant que tels, et que les autres,  presque toutes, jettent. Mais aussi ceux, issus des travaux en cours,  qu’on fabrique au fil des jours, toutes ces bribes de tissus, de fils, qu’on ne se résout pas à jeter à la poubelle.

                Les retailles issues de  la «  mise au propre » des étoffes pour faciliter le stockage (et qui en fait consiste à avoir deux fois plus de volumes à ranger : ce qu’on a recoupé, et ce qui résulte de cet élagage)

                Ces innombrables boîtes, tiroirs, sachets dans lesquels on les entasse, triés pour la commodité  ou laissés en vrac pour le plaisir de la farfouille, de la redécouverte, quand l’ancien redevient nouveau.

                Il n’est pas question d’économie, à peine de récupération. Il m’arrive même d’utiliser les « déchets d’un tissu » avant le grand morceau dont il est issu. Autant dire, à part pour les fonds, les bordures ou les doublures, les grands morceaux n’offrent pour moi que très peu d’intérêt.

                 Devant ces résidus, la question est toujours la même  « qu’en faire ? ».

                À partir de là un double mouvement : celui de la main et des yeux qui souvent lors de ces longues séances de rangements-gestations, déjà les assemble. Celui de l’intuition qui mène droit dans les phases créatives au petit morceau qui est celui qu’il faut là, à cet endroit là, à ce moment-là. Celui-là et pas un autre.

                A partir de quel minimum de surface un tissu devient-il inutilisable ?

    Bien sûr dans un assemblage classique, on est borné par la nécessité d’une marge de couture. Mais absolument pas dans un assemblage à bords vifs. Aucun morceau, si minuscule soit-il n’est alors jetable. Il acquiert une sorte de vie autonome. A la limite plus il est petit, éraillé, dépenaillé, plus il devient précieux, significatif. Il vaut par son dénuement.

                C’est difficile à faire saisir pour qui ne prise que les grands métrages de belles étoffes .

                Il ne s’agit non plus pour moi de chercher à  ramener cette bribe d’étoffe ou de fil à un réalisme figuratif en le cherchant à quoi il pourrait bien faire penser dans la réalité ; certaines artistes travaillent admirablement dans ce domaine, mais je n’ai à cela ni appel, ni compétence.

                Beaucoup de techniques ont été inventées ces dernières années pour permettre une expression par ce moyen. J’en ai évidemment testé une bonne part, éliminant celles dont le rendu ou le toucher ne me convenaient pas. Et c’est évolutif, car ce que j’écarte à un moment peut très bien me sembler nécessaire à tel autre pour exprimer autre chose, autrement.

                Il est  noter que la plupart des quilts géométriques présentés   antérieurement, ont été élaborés à partir de morceaux beaucoup plus petits que ceux qu’utilisent la majorité des quilteuses, sauf sur ces très petites surfaces appelées mini-quilts ou quilts de maison de poupée. Je voulais moi, quelque chose de plus étendu. Chacun des ouvrages présentés dans cette partie intègre donc peu ou prou la « mémoire » de ceux qui ont précédé et qui étaient déjà conçus  en partie   « pour ne rien perdre ». Il m’arrive même de songer que je travaille à une surface unique mais que des commodités pratiques m’obligent à fragmenter.

                Les cloisonnements et différentes parties de ce livre ne sont donc que pour la clarté de la lecture et la commodité de présentation.

                Ces quilts finis d’ailleurs il reste  souvent quelques-uns de ces carrés appelés blocs. Il arrive aussi que chemin faisant je renonce à poursuivre  tel projet juste ébauché. Il  y a bien sûr la solution coussin ou surface plus réduite.

                Mais si on veut élaborer un ouvrage plus important  la coutume est de faire avec ces esseulés ce qu’on nomme des quilts d’orphelins et une telle surface est toujours une aventure pour moi dans la mesure où j’ai horreur de trop planifier -quoiqu’on le recommande.

    .           Ces quilts sont de tous ceux qu’on peut réaliser les plus farfelus et les plus nostalgiques.  Ce sont aussi des sortes de synopsis des projets achevés (le surplus) et des ébauchés (les abandons), ils contiennent donc l’accompli et l’inachevé, la persévérance et la paresse  et en ce sens ils dégagent souvent un charme particulier. J’ai coutume de dire que ce sont eux qui ressemblent le plus à notre tissu de vie puisqu’on y intègre des parties contrôlées, voulues, construites, mais aussi tout ce qui aurait pu l’être. Ce qu’on a laissé, et ce qui nous a échappé.

                J’aime l’idée de faire quelque chose aussi de mes « infidélités » et de mes négligences. Et aussi de la folie douce qui me tient de commencer des dizaines de chantiers simultanément, sachant pertinemment que si tous ces départs me sont éminemment nécessaires, tout n’aboutira pas à ce qui est au prévu initialement. Je ne peux créer que dans le trop, mais même l’excès exige une sorte d’ascèse.

                Ensuite c’est affaire de hasard et de rencontres.

    J’ai travaillé d’abord avec des bandes étroites d’étoffes pour lesquelles j’ai cherché des emplois, l’idée de les coudre sur un tissu de fond et d’y retailler des motifs est évidemment aussi ancienne que l’art que j’exerce. Pourtant elle demeure assez  peu exploitée ; la tendance contemporaine étant plutôt à rechercher des tissus parfaitement assortis ou à peindre ou teindre les étoffes plutôt qu’à la reconstitution par étoffes diverses juxtaposées.

    La machine à aiguilleter permet aussi un recyclage différent mais je n’aime guère l’utiliser avec des morceaux dont j’apprécie le motif ou le tissage car elle détruit   en incrustant. C’est une machine cruelle-et dangereuse pour les doigts car on travaille sans protection aucune- mais qui produit des textures intéressantes pour le travail des fonds. photo 8

                Tout cela est une sorte de vivier de créations futures, aussi  y aura-t-il dans cette partie de l’ouvrage autant de chantiers, d’essais,   de « voies vers » que d’ouvrages accomplis.

     

     

                                

                Plus tard, je me suis penchée sur le problème des lisières, les triant classant et observant. Les lisières des tissus  américains ou anglais comportent, outre les palettes de couleurs et la date de création, des indications de fabricant, stylistes, collections  dont les noms peuvent faire rêver. Mis bout à bout ces mots peuvent constituer ne sorte de « cadavre exquis », d’autres lisières ont, elles, un intérêt de texture et toutes présentent cette double particularité d’une étoffe plus épaisse et rigide et d’un bord qui même frangé ne s’effiloche pas. Les lisières sont donc des morceaux prisés de beaucoup d’artistes textiles et même si je les ai jusqu’à ce jour assez peu utilisées, elles sont la source de projets en gestation.

                Après les lisières viennent les morceaux irréguliers et disparates, ceux qui restent sur l’accoudoir de mon fauteuil-atelier. Là, diverses pistes se sont offertes à moi.

                La plus simple est celle des emberlificotages,   j’en ai réalisé plusieurs, dans lesquels je mêle  parfois une pensée qui m’a traversé l’esprit à ce moment là. Là, l’élaboration s’échappe à peine du « magma » originel que constitue le fouillis de fils et débris divers. Je ne les en tire que pour les emmêler de nouveau.

    Parfois je les stocke dans de grands sachets et j’en fabrique des sortes de cylindres à inclure dans des surfaces futures, mais aussi tout simplement m’inspirant de ce qu’on nomme les « fantasy fabrics », je les emprisonne sous tulle et voile et je les rebrode. L’idée reste toujours sous jacente de les utiliser ensuite dans des géométries dites classiques.

                Parfois aussi je les dispose sur une surface en laissant des vides que je comble ensuite par des broderies ainsi est née la série dites des « improvisations ». Le titre se trouve presque  toujours après coup, quand il s’impose

    NB Post scriptum  :  Cette partie a été développée dans la série toujours ouverte : "les beaux restes" , "les petits arrangements avec la vie", la série entre deux,  les livres textiles d'échantillons ou d'essais réintégrés à un ensemble . C'est toujours du patchwork ....

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  • Jeux d'étoffes Ecriture et art textile

    • Le 16/04/2022

    Si je résumais en schématisant  mon cheminement créatif je dirais : « j’ai d’abord brodé, puis j’ai écrit, puis j’ai assemblé des tissus, j’ai assemblé et brodé. Je me suis remise à écrire et tout naturellement j’ai cherché des passerelles entre l’écriture notamment poétique et les tableaux textiles ». Plus exactement : sans rien chercher, l’idée qu’il y avait lien entre ces deux sortes de création s’est imposée à moi. Il serait simpliste d’affirmer que les mots correspondent aux carrés de tissus, que l’assemblage en serait la syntaxe, la broderie la calligraphie. C’est évidemment beaucoup moins tranché que cela, mais il est indéniable qu’il existe une relation et pas seulement d’étymologie entre textes et textiles. Même si les deux langages demeurent fondamentalement différents, le fait de les avoir pratiqués  a tracé en moi tout un réseau de correspondances ; des mots et de leurs rythmes, des visions peuvent naître qui donnent naissance à des images  que le tissu rend palpables, tentative de donner corps à l’indicible qui se sait dès le départ vouée à l’imperfection, mais qui vaut la peine d’être tentée.

    En fait mon tout premier essai d’association de ces deux moyens d’expression fut modeste. Il s’agit un quilt d’enfance créé pour ma fille, autour d’un tout petit bout d’étoffe ancien représentant le petit chaperon rouge et le loup. J’ai tenté réellement  de raconter l’histoire en tissus, notamment en choisissant des motifs qui avaient un rapport avec les faits, les décors, les personnages, mais sans abandonner la géométrie.

    L’expérience a continué avec les crazys quilts, j’ai écrit précédemment combien cette forme d’expression « libre » m’avait séduite. J’ai d’abord, comme on l’a vu, illustré des contes de fées ou des légendes et c’est en réalisant de tels ouvrages que l’idée m’est venue d’illustrer des poésies.

    J’ai commencé par les miennes, mais le hasard a voulu que je rencontre juste à ce moment  gravitant autour de .la Librairie Galerie Racine, des poètes qui m’ont laissé illustrer leurs œuvres. Cette histoire est aussi d’amitié. Tissage triple donc des tissus, des textes et des relations humaines

     

    Expérience intimidante, mais exaltante. Au départ il n’y a en général pour le public aucun rapport entre un assemblage d’étoffes et un poème. Les illustrations des ouvrages de poésie sont quasiment toutes graphiques, picturales, ou photographiques. Pourtant l’étoffe est un medium qui se drape  en quelque sorte sur l’essence du texte, pourvu que celui-ci se laisse imager.

    Le tissu est une matière qui sollicite à la fois le regard, l’esprit et les sens (le tissu se touche, se respire). Il peut donner corps en quelque sorte à cet autre langage de l’âme qu’est la poésie. Il l’incarne.

    Il ne s’agit pas, bien sûr d’une conversion ou d’une traduction de mots en étoffes, et il m’a semblé qu’il  y avait deux écueils à éviter.

     D’abord, l’évasif qui fait que regardant la représentation, on n’arrive à établir aucun lien avec le texte et on se dira que l’illustration pourrait aussi bien aller avec n’importe quoi d’autre; et le littéral qui se voudrait traduction exacte et lourde d’un langage dans un autre. L’idéal étant pour moi dans une parenté sans trop de dépendance, chaque œuvre gardant son autonomie, le textile restant lisible sans le texte (l’inverse étant évident) mais la vision simultanée des deux faisant germer d’autres sensations, d’autres émotions, d’autres lectures.

    Je ne voulais pas non plus utiliser systématiquement les mots comme  calligraphie surajoutée sur le tissu, mais je ne désirais pas me l’interdire absolument. Je parle ici de l’illustration de mes œuvres, car pour celles des autres, je respecte en la matière le désir du poète s’il est exprimé.

    Pour ces ouvrages on comprendra qu’il est impossible d’expliquer comment ils se sont élaborés ; j’invite donc juste à regarder ensemble le texte et le textile qui l’accompagne

    Il a suffi bien souvent de prendre appui : sur le rythme, sur les images, et alors les mains vont droit à ce qu’elles cherchent. Expérience un peu magique où la transe du poète traverse aussi l’illustratrice, les formes s’imposent, la surface s’organise. Le texte reste référent  « rassurant » si les doigts tombent en panne.

    Une première série de texte-iles a été exposée en mai 2004 à la Libraire Galerie Racine, à Paris.

    Après avoir illustré des poèmes « individuellement », j’ai tenté d’imager ’un thème « le Coquelicot » dans ses recoupements avec la poésie.
    Le coquelicot- et son grand frère le pavot-  est un peu ma fleur emblématique celle avec laquelle j’ai joué enfant, qu’on trouve en abondance dans mes jardins textiles et réels. Image à la fois de féminité (renversée la fleur devient jupe), de vie joyeuse champêtre idéalisée sans souci, mais aussi de sang  et de mort sur les champs de bataille. Opiacée, mais avec une relative innocuité.

    Parallèlement j’ai mis en route l’expérience encore inachevée du Chant des Couleurs, essai d’écriture simultanée de textes et de textiles, présenté sous formes de diptyque. Dans ce cycle encore inachevé, l’écriture a amené des retouches au textile et vice-versa, dans une sorte d’osmose.

    Voie ouverte à d’autres expérimentations, encore à  découvrir. Inverser, par exemple le mouvement premier : écrire ou inspirer un poème ou un texte à d’autres avec comme point de départ un tableau textile, rechercher dans les textiles cousus antérieurement ceux qui auraient accointance avec ce que j’ai écrit avant ou bien plus tard, commencer un ouvrage avec l’écriture et en proposer une fin textile, travailler sur le palimpseste…. Les pistes manquent moins que le temps pour les frayer, ici je les partage dans l’espoir que ces idées, si ce n’est déjà le cas, germeront ailleurs au moins ou aussi.

    Nb dix ans après ; cette voie a été développée dans beaucoup de directions  , le chant des couleurs est terminé, et j'ai fini pas  mal de livres où le textile est considéré comme un langage  par les combinaisons de ses jeux et de ses moi tifs en impresion, tissage ou broderies, écrit deux livres alliant textiles et poésie le précis de  botanique alternative  et Touches . On peut en voir le détail dans la rubrique expériences textes textiles et l'index de mes oeuvres et ouvrages.

     

     

     

     

     

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  • Jeux d'étoffes : luxe et volupté

    • Le 09/04/2022

     

    Mes premiers désirs de collectionneuse d’étoffe m’ont portée au départ, vers les petits morceaux coloriés et variés  de cotonnades faciles à assembler.

                Si mes toutes premières compositions textiles attestent que j’utilisais à peu près toutes les sortes d’étoffes que je possédais, ce n’était pas alors par choix, mais par ignorance des « règles » selon lesquelles on coud un « vrai » quilt, et aussi parce que  se procurer des étoffes spéciales pour cet usage n’était pas si aisé qu’aujourd’hui.

                La géométrie s’accommode mieux de tissus d’épaisseur moyenne et qui se laissent travailler sans s’étirer ou pocher. De plus comme mes premiers ouvrages étaient des couvertures pour mes enfants, il existait aussi un impératif de facilité d’entretien.

                Je stockais cependant sans idée définie, tout le reste : jerseys, tissus en viscose, dentelles, velours, soies. Avec pour ces dernières étoffes des fantasmes rentrés de bals, de valses viennoises et de crinolines froufroutantes.

                J’en glissais quelques morceaux ça et là, quand leurs coloris ou motifs me paraissaient intégrables à l’ouvrage ou aux ouvrages en cours. Je les doublais d’une fine toile à patron pour les stabiliser et tant pis si l’exactitude de l’assemblage souffrait un peu de cette entorse aux « normes en vigueur ».

                L’envie d’ouvrages plus somptueux m’est venue par l’achat de tissus américains des créateurs Hoffman et Kaufman qui tous les ans éditent des collections à tirage limité d’étoffes en coton mais ornés de motifs dorés ou argentés.. L’idée était de faire un quilt pour Noël chaque année ; plus luxueux que les autres, sorte de cadeau à l’ensemble des miens.


                Restaient les autres tissus, non prévus pour ce type d’ouvrage.

                Je me posais comme souvent et maintenant encore la question de base : « qu’en faire ? » celle qui au fond résume toutes les autres démarches, le désir premier étant vraiment de bâtir quelque chose avec ce que  je possède, avant même de vouloir que le résultat soit utile, expressif, esthétique, artistique  ou tout autre dessein.

                Une réponse m’est venue par le biais des crazys quilts, dans leurs techniques et versions anciennes.

                Leur surface où les morceaux sont assemblés selon les hasards des chutes –le but était de ne pas gaspiller ces étoffes luxueuses- m’ont attirée car lorsqu’on les regarde on perd tout à fait les repères habituels du goût. On échappe aux rigueurs de la géométrie, mais pas tout à fait puisque les surfaces sont construites, le plus souvent, dans les ouvrages anciens, à partir de carrés qu’on remplit de chutes colorées et rebrodées. J’aime trop la géométrie pour l’abandonner tout à fait aussi ai-je testé en ces surfaces l’emploi d’autres formes.

     On ne sait pas si c’est très beau ou très laid ou les deux à la fois, et surtout, un tel ouvrage permet une grande liberté d’utilisation des étoffes, si on travaille sur un tissu de fondation assez costaud pour supporter les variations d’épaisseurs sans tiraillements ou déformation. Même si deux ou trois livres feuilletés m’ont appris que là encore il existait des habitudes et des « on doit absolument  faire ainsi »,  ou autres  « ne pas mélanger ça et ça, » conseils au-dessus desquels je saute allègrement à pieds joints. Et je recommande à quiconque veut s’exprimer authentiquement d’en faire autant…Le maître mot serait : oser. Ce genre de « risque » n’est tout de même pas mortel.

                Me séduisait surtout l’importance de la broderie dans ce type d’ouvrage, utilisée à trois fins : consolider, orner, et signifier.

                Je suis donc partie pour l’aventure d’un grand crazy , que je nommais l’Arlequin fou (photo) et dont chaque morceau carré me rappelle soit la personne qui me l’a donné, soit un moment de ma vie. Il n’y a pas un seul tissu acheté dans cet ouvrage, et il allie sur  sa surface les dentelles main les plus précieuses et de la  toile à matelas ou à transatlantique, les soies délicates et l’humble jersey nylon. Mon seul guide était la couleur et les textures. La broderie unifie tout, et si ce fut un très gros travail, étalé sur dix ans, ce fut surtout une très grande joie.  De l’élaborer, de le broder et  tout à la fin de le contempler et même de dormir dessous. Je n’ai renoncé à ce « privilège » qu’en raison de la fragilité de certains tissus anciens de l’ouvrage. Je suis  malheureusement assez souvent partagée entre le désir  d’utiliser, de partager et la nécessité de préserver.

    Ce premier ouvrage me donna l’envie de créer d’autres surfaces usant de la même technique.

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                Plus tard j’ai agrandi ma collection de quelques soies lyonnaises et j’ai eu  la chance de trouver fin 2006, un antiquaire qui se débarrassait des collections d’échantillons de la maison Abraham, soyeux lyonnais qui ont travaillé pour 

     

    la Haute Couture. Ces étoffes, qui datent des années 60-70  sont de pures merveilles, mais contrairement à d’autres, elles ne provoquent pas en moi de timidité, je n’ai pas peur de les gâcher en les utilisant au contraire je me sens comme appelée à chercher autour et trouver des moyens de leur redonner vie, plaisir aussi de les partager avec quelques amies qui en sont aussi « amoureuses » que moi. Il s’agit de les conserver mais surtout,  trouver pour chacune de ces étoffes une place dans l’ensemble de mes ouvrages  reste une sorte de stimulation à mes créations actuelles et futures. Il me suffit souvent  de passer un après-midi à les manipuler pour que les idées arrivent en rang serré. Je note tout dans mes carnets et lorsque l’état d’avancement de mes chantiers le permet, ou que je sens que le projet est mûr, je me mets en route.

    La beauté et la singularité de ces étoffes m’ont inspiré  notamment une série d’ouvrages, dédiée à des entités féminines mythiques ou mythologiques qui est encore « ouverte ». Voie parallèle à l’illustration de la poésie, que je débutais en 2003, qui fera l’objet d’un chapitre spécifique et à laquelle j’ai été amenée par la pratique du crazy .

                 Cet ensemble d’ouvrages plus ou moins  précieux et raffinés constitue un de mes cheminement non exclusif du reste, celui sans doute qui f

     

    ait le plus appel au sens du toucher.

     

     

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  • Jeux d'étoffes : bien-être et douceur de vivre

    • Le 08/04/2022

    Dans les débuts, il y a forcément  une histoire d’enfance…

    La mienne où les étoffes prenaient tant de place (ma mère tout comme moi gardait tout, mais c’était chez elle angoisse du retour d’une guerre, de personne qui a perdu presque tous ses biens, elle conservait sans désir de créer)

    Celle de mes enfants, puisque mon premier quilt a été conçu dans la longue attente de mon premier enfant adoptif et beaucoup des suivants parce que  le second exigeait de dormir entre deux de ces surfaces.

    Je voudrais ici défendre le goût des femmes à manifester leur tendresse et leur accord avec leur foyer en créant des petits bouts d’affection à donner, des surfaces où le regard se pose pour se reposer, aussi.

    Des haltes et des havres.

    Qu’on ne me dise pas que c’est mièvrerie, sensiblerie, voire affèterie. Sauf à considérer qu’aimer et le dire par ce moyen  est mièvre.

    J’admets très bien que la création puisse être pleine de vigueur, de  violence et même d’une laideur puissante. Je ressens cet aspect très profondément.

    Qu’on nous laisse aussi le droit à la délicatesse .A la douceur. Je plaiderai, jusqu’à la fin de mes jours, pour une force vive de la douceur. Si elle est à ce point déconsidérée, et souvent par les femmes elles-mêmes, surtout quand elles s’affirment comme artistes,

    c’est parce que c’est une valeur occultée, ou pire assimilée à une vision caricaturale de la femme confinée au foyer. Précisément, quand ce fut le cas, on peut noter que par le moyen des étoffes tandis que certaines copiaient à l’infini les modèles des magazines, avec plus ou moins d’interprétation, d’autres déjà  s’essayaient à des ouvrages plus personnels. Que ceux-ci soient  humbles et utilitaires ne leur ôte pas leur valeur esthétique quand ils en ont une.

    Pas plus que les autres, je ne me suis prise au sérieux et encore moins pour une artiste en créant des couvertures pour mes enfants.

    Mais c’est en le faisant que j’ai découvert à quel point c’était un puissant moyen d’expression. Il a suffi pour m’en persuader de voir la fille d’une de mes amies, tout bébé, parler à mon premier quilt comme s’il était une présence vivante.

    Je n’ai cependant jamais aimé les couleurs et figures imposées de l’enfance, l’obligation de tons pastels quand les enfants perçoivent surtout les couleurs vives, le côté « gnangan » et abêti de l’entreprise .Les canards bleus et les lapins pastel, les  figures faussement naïves.

    La tendresse peut se dire autrement et avec vigueur, même.

    Je cède en revanche au motif du cœur, parce qu’on le retrouve dans beaucoup de cultures et de livres de « poncifs », parce que sa forme me plaît et que j’assume ma sentimentalité.

     Parfois, le plus simple est le plus efficace.

    Il est arrivé assez souvent que mes enfants soient les commanditaires d’un ouvrage. Ainsi Atout cœur qui est l’adaptation très libre d’un modèle vu par mon fils dans  un livre. Il n’avait que trois ans, mais savait très bien ce qu’il voulait.

    Ou encore, ces « escargots » entièrement improvisés, ma fille choisissait les tissus à leur arrivée, je taillais et cousais.

    Il y a aussi ces quilts que j’ai faits juste  pour accompagner des moments de sérénité intime, quand on partage thé ou café avec quelques amis. La tradition anglo-saxonne possède beaucoup d’exemples de ce qu’on nomme quilts « cosy » ou tea party time.

     Ces ouvrages pourtant n’ornent pas les murs de ma maison, ils sont plutôt conçus comme une expression libre d’un quotidien parfois délectable. La fonction de ces ouvrages est multiple et ordinaire ; réchauffer, décorer et donner l’idée d’un certain bien-être, de la joie simple d’être en vie.

    On  y retrouve mes constantes : tissus imprimés et variété, désir de ne rien perdre de mes trouvailles, de leur trouver une place dans une des surfaces ainsi créées. Ainsi les tasses à thé où la soucoupe et la tasse ne sont pas taillées dans le même tissu ; ni même dans des tissus coordonnés, mais des tissus assortis –ce qui n’est pas la même chose. Et comme dans la plupart de mes ouvrages, j’ai lié ma vie et mes réalisations par le biais des tissus gardés : robes de mon enfance et vêtements de mes enfants, par exemple.

     Domaine aussi de la délicatesse des dentelles annonçant déjà le chapitre suivant, mais ici elles sont plutôt présentées ous l’angle de la tendresse

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       La dentelle et la broderie anglaise sont en elles-mêmes des matériaux autour desquels j’aime à travailler en les traitant parfois exactement comme s’il s’agissait d’un tissu « ordinaire ».

    Et puis la douceur de vivre c’est aussi la terre d’élection des coussins. J’en ai réalisé des dizaines que j’ai donnés sans en garder trace. Je les retrouve, à l’occasion chez la famille et les amis et j’ai parfois complètement oublié leur réalisation.  Le coussin est aussi mon domaine d’essai : quand j’ai envie de tester un agencement ou un motif, je couds quatre  blocs et je laisse reposer, si je ne choisis pas de bâtir une surface plus conséquente, j’en fais un coussin. C’est du domaine de l’abandon consenti, le repos des guerriers que la vie contemporaine nous oblige tous à être, hommes ou femmes, peu ou prou.

    Et que celui ou celle  qui n’a jamais  aimé poser sa joue sur ces petites choses tendres et inoffensives me  jette… le premier polochon.

    J’ai parfois des fantasmes d’exposition « free hugs » où j’installerai quilts et coussins par terre en invitant le public à faire par-dessous tout ce qu’il lui semblerait opportun de faire. D’ailleurs quand on séjourne chez moi on dort sous des quilts et on s’assoit dessus, on se roule dedans. Ils rejoignent la vie, dont ils sont issus. C’est dans l’ordre des choses. Et honni soit qui mal y pense.

    A  ces ouvrages on peut associer les objets brodés que  j'ai ralisés de ses débuts à 2012  notamment  pour la revue Broderie d’art et que je garde rarement pour moi. Je ne trancherai pas l’épineux problème de savoir si ça embellit la vie ou si ça l’enjolive seulement. C’est comme on veut.

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